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CEPP, taux de couverture des obligations de 38,6 % en 2020

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Le dispositif des CEPP, les certificats d’économie de produits phytosanitaires, commence à prendre de l’ampleur. Le bilan des actions déclarées pour 2020, publié le 9 septembre par le ministère de l’Agriculture, révèle que le taux de couverture des obligations atteint 38,6 % sur cette année. Le biocontrôle et les variétés résistantes restent à la tête des actions les plus plébiscitées.

CEPP, taux de couverture des obligations de 38,6 % en 2020
CEPP, taux de couverture des obligations de 38,6 % en 2020

Le ministère chargé de l’Agriculture a publié au Bulletin officiel du 9 septembre 2021 le bilan, pour 2020, de la mise en œuvre du dispositif de certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP). Au moment de la publication de ce bilan, 1 067 entreprises étaient engagées dans le dispositif, avec des obligations à respecter sur l’année 2020, pour un total de 16,6 millions d’obligations de certificats à atteindre en 2021 par la mise en place d’actions standardisées.

“Depuis 2018, des contrôles sont réalisés par les services régionaux de l’alimentation des directions régionales de l’alimentation et de la forêt, précise le ministère. Ils ont avant tout une visée pédagogique et n’ont jusqu’à présent pas conduit à des sanctions.”

3,8 millions de CEPP obtenus par 602 entreprises

Pour 2020, cinquième campagne de déclaration d’actions et première avec des obligations (équivalentes à 60 % des obligations de 2021), le taux de couverture atteint 38,6 % pour l’ensemble des obligés. Il est de 43,5 % pour les 602 entreprises déclarantes (3,8 millions de certificats obtenus, contre 2,5 en 2019, par 413 entreprises). Le nombre des obligés ayant atteint ou dépassé leurs obligations est de 120, contre 31 en 2019. À noter que 396 entreprises n’ont encore jamais déclaré d’action depuis le début du dispositif, contre 739 l’année précédente.

“La majorité des entreprises ayant le plus d’obligations à atteindre en 2021 ont d’ores et déjà pris part au dispositif”, souligne le ministère. Les cinquante premières entreprises en termes d’obligations ont atteint, en 2020, 20 % de leurs obligations de 2021. Ce taux est de 24 % pour les entreprises classées entre la 51e et la 200e et de 32 % pour les entreprises classées au-delà de la 201e.

Le dispositif commence donc à prendre de l’ampleur. Les sociétés phytosanitaires et la distribution agricole se démènent pour déposer des fiches-action et les déployer.

Biocontrôle et variétés résistantes toujours en tête

Sur les 82 actions standardisées disponibles fin 2020 (1 403 références commerciales), 71 ont été sollicitées.

CEPP, taux de couverture des obligations de 38,6 % en 2020 - © D.R.
CEPP, taux de couverture des obligations de 38,6 % en 2020 - © D.R.

Cinq actions standardisées représentent près de 63 % du nombre total de CEPP obtenus en 2020 :

- Lutter contre divers bioagresseurs au moyen d’un produit de biocontrôle à base de soufre (1 061 098 certificats obtenus) ;

- Réduire le nombre de traitements au moyen de variétés de blé tendre assez résistantes aux bioagresseurs et à la verse (553 033 certificats obtenus) ;

- Substituer des produits anti-limaces à base de métaldéhyde par des produits de biocontrôle molluscicides d’origine naturelle (325 983 certificats obtenus) ;

- Lutter contre le virus de la jaunisse du navet sur colza en choisissant une variété assez résistante (289 850 certificats obtenus) ;

- Éviter la germination des pommes de terre lors du stockage au moyen d’un antigerminatif de biocontrôle (202 848 certificats obtenus).

Viennent ensuite les 7 actions suivantes :

- Réduire le nombre de traitements au moyen de variétés d’orge d’hiver assez résistantes aux bioagresseurs et à la verse (177 946 certificats obtenus) ;

- Éviter un traitement insecticide contre les méligèthes en associant une variété de colza à floraison très précoce avec la variété principale (149 608 certificats obtenus) ;

- Lutter contre la pyrale du maïs au moyen de lâchers de trichogrammes (114 587 certificats obtenus) ;

- Lutter contre les maladies fongiques au moyen d’un stimulateur de défense des plantes (111 085 certificats obtenus) ;

- Lutter contre les tordeuses en vigne au moyen de diffuseurs de phéromones pour la confusion sexuelle (103 035 certificats obtenus) ;

- Lutter contre les lépidoptères ravageurs en vergers au moyen de diffuseurs de phéromones pour la confusion sexuelle (99 293 certificats obtenus) ;

- Accompagner le placement des traitements fongicides des céréales au moyen d’un outil d’aide à la décision de prévision et de conseil tracé à la parcelle (92 829 certificats obtenus).