Glyphosate, deux consultations lancées dans le cadre du renouvellement d’homologation en Europe
Le | Reglementation
Le rapport d’évaluation relatif au renouvellement de l’homologation du glyphosate en Europe, d’une part, et le rapport portant sur la classification de la molécule, d’autre part, sont soumis à consultation publique, depuis le 23 septembre et pour 60 jours. Ce sont respectivement l’Efsa et l’Echa qui seront chargées de dépouiller les contributions.
L’Agence européenne des produits chimiques (Echa) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ont annoncé, ce 23 septembre, l’ouverture de deux consultations, dans le cadre du renouvellement d’homologation du glyphosate en Europe. Pendant 60 jours, toutes les parties intéressées sont invitées à y participer.
Déjà un débat sur le rapport d’évaluation
Dans le détail, l’Efsa recueillera des commentaires sur le rapport d’évaluation relatif au renouvellement de l’approbation du glyphosate. Il est fort probable que Générations futures participe à cette consultation : l’ONG évoquait, dès le 21 septembre, ses doutes sur l’exhaustivité de ce rapport, soumis par le Glyphosate Renewal Group (GRG), qui réunit les industriels portant la demande de ré-homologation. Des doutes balayés, deux jours plus tard, par la Plateforme glyphosate France, qui rassemble les entreprises commercialisant des produits à base de la molécule, dans un communiqué affirmant que ce rapport répond « aux règles définies par l’Union européenne ».
Maintien de la classification actuelle
La consultation portée par l’Echa porte quant à elle sur le rapport concernant la classification harmonisée et l’étiquetage du glyphosate. Le groupe d’évaluation sur le glyphosate (GEG), réunissant les experts des pays rapporteurs (France, Hongrie, Pays-Bas, Suède) suggère de ne pas modifier la classification existante. En l’occurrence, la molécule est actuellement classée comme substance causant des lésions oculaires graves et comme substance toxique pour la vie aquatique avec des effets à long terme. La classification pour la mutagénicité sur les cellules germinales, la cancérogénicité ou la toxicité pour la reproduction n’est pas considérée comme justifiée.