L’Efsa rend un avis favorable sur les micro-organismes obtenus par NGT
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L’Efsa a émis, le 22 juillet 2024, un avis favorable sur l’application de techniques NGT à différents micro-organismes et produits de catégorie 3 (encore porteurs de gènes modifiés, mais sans possibilité de reproduction) et 4 (porteurs de gènes modifiés et reproductibles).
Après les NGT de catégorie 1, l’Efsa a émis, le 22 juillet 2024, un avis favorable sur l’application de techniques NGT (édition du génome, notamment grâce au processus Crispr-Cas9) à différents micro-organismes et produits de catégorie 3 (encore porteurs de gènes modifiés, mais sans possibilité de reproduction) et 4 (porteurs de gènes modifiés et reproductibles). Cela concerne les microalgues, levures, bactéries et bières mis sur le marché en tant qu’alimentation humaine ou animale dans les dix prochaines années.
Saisie par la Commission européenne, l’Efsa a mené un « horizon scanning » sur une palette de produits contenant des micro-organismes obtenus par NGT (NGT-M), et a conclu à l’absence de dangers/risques supplémentaires par rapport à des éléments similaires obtenus par des EGT, ou par mutagenèse conventionnelle.
Du fait de la plus grande efficacité, précision et prédictibilité des NGT, les dangers liés aux modifications du génome sont probablement moins fréquents dans les NGT-M que ceux engendrés par les EGT ou par mutagenèse conventionnelle. Certains NGT-M peuvent engendrer des mutations dans les micro-organismes, que l’on observe également dans des conditions naturelles.
Des NGT-M mis sur le marché dans les 10 ans à venir
L’agence indique, après analyse, que ses propres directives existantes sont « partiellement applicables », et certaines sont « non suffisantes ». L’Efsa conclut en rappelant que les dangers potentiels émergent du fait des modifications génotypiques et phénotypiques introduites, et non des méthodes employées : toute nouvelle directive devra être conduite après une analyse rigoureuse des risques des souches ou produits dérivés ou obtenus de micro-organismes provenant de mutagenèse conventionnelle, de EGT ou de NGT.
L'« horizon scanning » et un appel à données de l’EFSA ont permis au groupe d’experts sur les OGM d’obtenir des informations sur les NGT-M et leurs produits. Le panel a confirmé que la majorité des produits identifiés devraient être mis sur le marché au cours des dix prochaines années. Au total, 35 NGT-M et les produits les contenant ont été scannés : 57 % d’entre eux appartenant à la catégorie 4, et 43 % à la catégorie 3. Au total, 77 % des cas signalés ont fait appel à des techniques basées sur le Crispr, et les 23 % restants à une combinaison d’EGT et de NGT. Les organismes concernés sont les levures (63 %), les bactéries (31 %), les champignons endophytes et les microalgues (3 % chacun).
Les résultats de l’analyse prospective et de l’appel à données de l’Efsa ont montré qu’une large variété de micro-organismes contenant des NGT-M seront mis sur le marché au cours des dix prochaines années.