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Milieux aquatiques, de nouveaux pesticides à surveiller

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L’Ineris, en collaboration avec l’Office français de la biodiversité, a publié le 21 octobre les résultats d’une étude relative à la surveillance de contaminants chimiques dans l’eau. Les concentrations de certaines substances phytosanitaires ont été identifiées comme moyennement critiques : les herbicides diméthénamide, métolachlore, atrazine déséthyl en métropole ; l’herbicide métolachlore et l’insecticide imidaclopride en Outre-mer.

Milieux aquatiques, de nouveaux pesticides à surveiller
Milieux aquatiques, de nouveaux pesticides à surveiller

Aucune substance n’est identifiée comme très critique au regard du dépassement de la PNEC (Predicted no effect concentration - plus forte concentration de la substance sans risque pour l’environnement) dans l’eau de la métropole et d’Outre-mer. Telle est la conclusion de l’étude menée par l’Ineris, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques, en collaboration avec l’OFB, l’Office français de la biodiversité. Cette étude, dont les résultats ont été publiés le 21 octobre 2021, fait le bilan des données de surveillance acquises de 2016 à 2018 pour les eaux de surface et les sédiments. Objectif de l’étude : aider à l’actualisation des listes de substances à surveiller de façon réglementaire dans les eaux de surface françaises, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau.

Au total, 1,78 million de données émanant de 1 609 stations ont été analysées, ce qui correspond à la surveillance de 102 substances, dont 27 molécules et métabolites de pesticides en métropole et 8 en Outre-mer.

Quatre pesticides moyennement critiques

L’analyse révèle toutefois que quatre substances présentent des concentrations considérées comme moyennement critiques :

diméthénamide (substance herbicide) en métropole ;

métolachlore (substance herbicide) en métropole et en Outre-mer ; la surveillance renforcée de cette substance est d’ailleurs recommandée par l’Anses ;

atrazine déséthyl (substance herbicide) en métropole ;

imidaclopride (substance insecticide) en Outre-mer.

Ces substances deviennent donc candidates à l’inclusion dans la future liste des polluants spécifiques de l’état écologique (PSEE) pour la mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau.

En outre, les résultats en matière de fréquence de quantification dans les eaux de surface montrent de probables contaminations spécifiques relatives aux substances phytosanitaires suivantes :

• la propyzamide et le lénacile sur le bassin Artois-Picardie ;

• le métolachlore sur le bassin Adour-Garonne ;

• les métabolites du métolachlore sur le bassin Loire-Bretagne ;

• l’atrazine déisopropyl, l’atrazine 2-hydroxy-déséthyl, la diméthénamide et la propyzamide sur le bassin Seine-Normandie.