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Mouche orientale des fruits, l’Anses appelle à renforcer la surveillance

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Dans un rapport d’expertise, l’Anses recommande d’accroître les contrôles sur les fruits et légumes importés de pays infestés par Bactrocera dorsalis, la mouche orientale des fruits. Cet insecte polyphage est en effet, selon l’Agence, en capacité de s’installer durablement dans la ceinture méditerranéenne de basse altitude, Corse comprise.

Mouche orientale des fruits, l’Anses appelle à renforcer la surveillance
Mouche orientale des fruits, l’Anses appelle à renforcer la surveillance

La mouche orientale des fruits, Bactrocera dorsalis, originaire d’Asie, fait partie des vingt organismes nuisibles de quarantaine classés comme prioritaires par l’Union européenne. « Malgré la réglementation déjà en place pour prévenir l’entrée de cette espèce en Europe, plusieurs foyers d’infestation ont été déclarés en Italie  », alerte l’Anses, qui appelait déjà à la vigilance début 2020.

En France hexagonale, où l’insecte fait l’objet d’un plan national d’intervention sanitaire d’urgence, aucun foyer n’a encore été déclaré. « Néanmoins, le nombre de mouches capturées par les pièges mis en place dans le cadre de la surveillance officielle a augmenté ces dernières années, prévient l’Agence. Les captures ont souvent lieu près des ports, des aéroports et des marchés de gros de produits frais. »

Renforcer le contrôle des fruits et légumes importés

Selon l’Anses, la probabilité que la mouche orientale des fruits entre en France et qu’elle s’installe durablement dans la ceinture méditerranéenne de basse altitude, Corse comprise, est élevée. Dans un avis résultant d’une expertise collective et publié le 28 mars 2024, l’Agence appelle à renforcer la surveillance sur les marchandises importées et sur les cultures en zone méditerranéenne près des ports et aéroports. Elle recommande également l’augmentation de la sensibilisation des voyageurs aux risques générés par le déplacement de végétaux et produits végétaux, et appuie la mesure d’interdiction stricte de l’importation par les passagers de végétaux et produits végétaux pouvant constituer une voie d’entrée d’organismes nuisibles tels que Bactrocera dorsalis.

500 espèces de plantes hôtes

La vigilance est de rigueur, car l’insecte peut se nourrir d’un très grand nombre de fruits et de légumes : mangues, agrumes, pêches, prunes, abricots, raisins, avocats, tomates, vigne, etc. Au total, plus de 500 espèces de plantes hôtes, appartenant à plus de quatre-vingt familles, sont répertoriées. « La femelle pond ses œufs sous la peau du fruit, les larves qui en sont issues se nourrissent ensuite de la pulpe, provoquant ainsi une détérioration de la chair du fruit qui peut aller jusqu’à sa destruction totale », prévient l’Anses.