Phosmet, Denormandie annonce une enveloppe de 2,5 M€ pour trouver des alternatives
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La fin de l’usage du phosmet inquiète les producteurs de colza, réunis lors des rencontres oléopro le 24 novembre. Le ministre de l’Agriculture a promis de débloquer un budget pour accélérer sur les alternatives à la molécule.
Invité à conclure les rencontres de Terres Oléopro, le 24 novembre à Paris, le ministre de l’Agriculture a annoncé une enveloppe de 2,5 millions d’euros, « dès 2022 », pour financer et accélérer sur les alternatives au phosmet. Cet insecticide, utilisé entre autres sur colza, pourrait être interdit en Europe. « La fin annoncée du phosmet nous plonge dans l’incertitude, même si nous sommes conscients du profil toxicologique de la matière active », a indiqué Arnaud Rousseau, président de la Fédération des producteurs d’oléagineux et protéagineux, Fop. La filière estime que la fin du phosmet pourrait mettre en péril 30 % de la production de colza.
Une décision attendue
Julien Denormandie a toutefois précisé que cette interdiction était attendue depuis des années, et que ce n’est en rien une surtransposition française. La décision devrait tomber le 1er ou le 2 décembre lors du prochain Scopaff, soit le Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale à l’échelle européenne.
Pouvoir utiliser la molécule à l’automne 2022
La Fop demande au Gouvernement que le délai de retrait rende possible l’application du produit à l’automne 2022. Elle réclame également une dérogation pour utiliser le cyantraniliprode, une substance non homologuée sur colza, « qui présente une efficacité moindre », mais qui pourrait s’avérer une solution d’attente. « Cette dérogation est opérationnelle dans d’autres États membres », a précisé Arnaud Rousseau.