Plan pollinisateurs, consultation publique prévue le 23 décembre
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Le Gouvernement avait assuré que le plan pollinisateurs serait dévoilé avant la fin de l’année. Il devrait être mis en consultation publique le 23 décembre. Une dernière réunion du groupe de travail “abeilles” est programmée vendredi 18 au soir.
La consultation publique du plan pollinisateurs, initialement prévue pour juin, devrait être lancée le 23 décembre, après une dernière réunion du groupe de travail “abeilles” ce vendredi 18 au soir. Il comprendrait quatre axes visant :
• l’amélioration des connaissances ;
• la mobilisation des leviers économiques d’accompagnement des agriculteurs et apiculteurs ;
• la lutte contre les agresseurs de la ruche ;
• la révision de l’arrêté du 28 novembre 2003 relatif aux conditions d’utilisation des insecticides et acaricides en vue de protéger les pollinisateurs.
Utilisation contrôlée de tous les produits phytosanitaires
La révision de l’arrêté du 28 novembre 2003 devrait s’appuyer sur l’avis de l’Anses publié le 5 février 2019, listant les recommandations de l’Agence pour réduire l’exposition des abeilles et autres insectes pollinisateurs aux produits phytosanitaires. Mais sans pour autant laisser les agriculteurs sans solution.
Ainsi, l’actuelle interdiction française d’appliquer des produits insecticides et acaricides en pulvérisation pendant les périodes de floraison et/ou périodes de production d’exsudats serait élargie à l’ensemble des spécialités phytosanitaires utilisées en pulvérisation pendant ces périodes. Pour obtenir des dérogations à cette interdiction et obtenir la “mention abeilles”, les industriels devront déposer des dossiers auprès de l’Anses, qui réévaluera les produits, avec de nouveaux essais. Le Gouvernement devrait laisser 18 mois aux sociétés pour déposer ces dossiers. En attendant, plusieurs mesures devraient permettre aux agriculteurs de déroger aux interdictions s’ils n’ont aucune solution.
L’obligation de traiter après le coucher du soleil, et dans les trois heures suivantes, pour les produits bénéficiant de la “mention abeilles” devrait également être instaurée avec, elle aussi, des mesures dérogatoires.