Pour l’Efsa, pas de preuves d’effets négatifs du MON 810 sur l’environnement
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L’Efsa a publié le rapport 2022 sur la culture du maïs OGM MON 810. Le document conclut que la culture n’a pas d’effet négatif significatif sur l’environnement et la santé, mais souligne des incertitudes et recommande des améliorations. Le rapport appelle à une meilleure surveillance de la résistance des insectes et à la réduction des risques pour les lépidoptères non ciblés.
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié le 22 août 2024 son rapport annuel de surveillance environnementale post-commercialisation du maïs génétiquement modifié MON 810 pour l’année 2022. Le rapport conclut qu’il n’existe pas de preuves d’effets négatifs de cette culture sur l’environnement, ainsi que sur la santé humaine et animale. Toutefois, il met en avant plusieurs points de vigilance et recommande des améliorations dans la méthodologie des futures évaluations.
69 910 ha de MON 810
Autorisé depuis 2003, le maïs MON 810, développé par Monsanto-Bayer, exprime la protéine Cry1Ab pour lutter contre la pyrale du maïs. Chaque année, l’entreprise est tenue de soumettre un rapport sur la gestion de la résistance des insectes (IRM) à l’EFSA. En 2022, la culture de ce maïs a couvert 69 910 hectares, principalement en Espagne (67 620 hectares) et au Portugal (2 290 hectares), enregistrant une baisse de 30 % par rapport à 2021.
Malgré un bilan globalement positif, le rapport signale des incertitudes. Bien que les agriculteurs espagnols et portugais respectent en grande partie les exigences en matière de refuge, des doutes persistent dans les zones où les exploitations de maïs MON 810 dépassent 5 hectares. Aucun signe de résistance à Cry1Ab n’a été détecté, mais une diminution de la sensibilité dans certaines populations de pyrales du sud de l’Espagne reste possible.
Lépidoptères non ciblés
Les questionnaires adressés aux agriculteurs et la littérature scientifique consultée n’ont révélé aucun effet négatif imprévu sur la santé humaine, animale, ou sur l’environnement. Toutefois, des incertitudes subsistent quant à l’exposition des lépidoptères non ciblés, particulièrement les espèces très sensibles, à des niveaux potentiellement nocifs de pollen de MON 810.
L’EFSA recommande d’accroître la sensibilité de la stratégie de surveillance de la résistance des insectes, en intégrant des tests F2, et de renforcer les mesures pour réduire l’exposition des lépidoptères non ciblés à des niveaux non préoccupants.