Santé des sols, les eurodéputés veulent créer plusieurs niveaux de suivi
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Les eurodéputés de la commission environnement du Parlement européen ont adopté, le 11 mars, leur position sur la directive concernant la surveillance des sols. Ils préconisent de créer plusieurs niveaux de suivi de leur état.
Pour permettre de restaurer l’état des sols, dont les deux tiers sont dégradés, d’ici à 2030, la Commission européenne a publié, en juillet 2023, une directive sur la surveillance des sols. Le 11 mars 2024, la commission environnement du Parlement européen a adopté sa position sur le texte (42 voix pour, 26 contre et 14 abstentions). Alors que la directive suscite des interrogations, notamment sur la définition des différents enjeux, les eurodéputés se sont prononcés en faveur de la création de trois niveaux de suivi des sols, « afin de permettre à ceux qui le souhaitent de mettre en oeuvre des systèmes de surveillance plus complets », indique un communiqué du Parlement, diffusé à l’issue de ce vote. Chacun de ces niveaux comporteraient des critères plus ou moins poussés d’analyse de la santé des sols.
Vote du Parlement le 11 avril
Alors que les sols de près de 2,8 millions de sites seraient contaminés dans l’UE, les eurodéputés formulent le souhait que les États membres améliorent les sols gravement dégradés jusqu’à des sols dégradés d’ici dix ans, que les sols dégradés actuellement atteignent un état écologique modéré d’ici six ans, et que les sols à l’état écologique modéré aujourd’hui aient un bon état écologique, également dans six ans.
Le texte sera soumis au vote de l’ensemble des eurodéputés lors d’une session plénière prévue le 11 avril. Le dossier sera ensuite suivi par le Parlement nouvellement constitué, suite aux élections européennes du 6 et 9 juin.
Pour rappel, selon la Commission européenne, la perte des services écosystémiques liées à la santé des sols coûte à l’UE au moins 50 milliards d’euros par an.