Sofiprotéol, 71 M€ investis sur 15 projets en 2021
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Accompagner les filières face à l’évolution des modes de consommation et dans un contexte économique, géopolitique et sanitaire complexe : c’est l’ambition affichée par Sofiprotéol, dont le directeur général délégué, Xavier Dorchies, s’exprimait le 8 février sur le bilan de l’année passée. 71 M€ ont été investis en 2021.
Tensions sur le marché des matières premières, hausse du prix du fret et des engrais, difficultés sur la disponibilité de la main d’œuvre, aléas climatiques… l’année 2021 n’a pas fait de cadeaux au secteur agricole. « Ces derniers mois ont confirmé la résilience de l’agriculture et le caractère essentiel de ce que nous faisons chez Sofiprotéol », commente Xavier Dorchies, directeur général délégué de la filiale d’Avril, lors d’un point « bilan et perspectives » organisé le 8 février. Côté chiffres, la structure a investi 71 M€ en 2021 dans quinze opérations, contre 125 M€ en 2020 pour le même nombre de projets. « 2020 était une année d’exceptionnelle, souligne Xavier Dorchies. L’année 2021 s’inscrit dans la continuité de notre ambition, c’est-à-dire des investissements annuels entre 60 et 100 M€. »
Semences, stockage dans le bio, protéines végétales
Plus précisément, les investissements sont organisés autour de trois axes :
- la structuration des filières, avec notamment le soutien de 25 M€ (plus d’un tiers des investissements de 2021) accordés à Limagrain pour conforter sa place de leader européen sur le marché des semences de colza, ou l’accompagnement d'Eureden afin de consolider sa filière viande ;
- le soutien à l’innovation au service de la compétitivité des filières, sur les sujets de l’agriculture biologique, en particulier pour accroître les capacités de stockage au sein de coopératives du Sud-Ouest : « La filière a encore besoin de structuration pour assurer un approvisionnement local, cela nous amène à nous focaliser sur le volet infrastructures », précise le directeur général délégué de Sofiprotéol. En ce qui concerne les protéines végétales, LDSH a été soutenu dans la construction de son atelier d’extraction de jus végétal ;
- répondre aux attentes sociétales en contribuant au développement d’une alimentation saine et durable, notamment sur l’enjeu des alternatives à la viande. « Selon une étude que nous avons mené avec le Crédoc, la consommation de viande pourrait baisser de 9 % au cours des dix prochaines années en France, explique Xavier Dorchies. Cela nous paraît crédible, nous souhaitons donc accompagner les filières dans cette évolution à venir. »
Des critères extra-financiers pour évaluer l’impact des investissements
La structure reste ainsi mobilisée dans un contexte mouvant. « Je suis convaincu qu’un certain nombre de tendances esquissées en 2021, comme la hausse des coûts des matières premières, vont s’amplifier, glisse Xavier Dorchies. Les tensions sur le marché et la volatilité des prix risquent d’être influencées par des questions géopolitiques ou sanitaires. » En parallèle de ces actions, Sofiprotéol souhaite, en 2022, agir sur l’impact de ses investissements sur les territoires, via l’identification de critères extra-financiers, comme la sécurité, la gouvernance ou la décarbonation.