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Une identité « biocontrôle » pour gagner en visibilité

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IBMA France crée une identité au biocontrôle, avec un logo, un message, une vidéo et un manifeste. Objectif : améliorer la visibilité de ces solutions alternatives que l’association veut voir représenter 30 % du marché de la protection des plantes d’ici à 2030. 

Denis Longevialle, Céline Barthet et Christophe Zugaj, respectivement secrétaire général, présidente - © D.R.
Denis Longevialle, Céline Barthet et Christophe Zugaj, respectivement secrétaire général, présidente - © D.R.

Les 39 membres actifs et associés d’IBMA France, l’Association française des entreprises de produits de biocontrôle, qui représentent 90 % de ce marché, pourront désormais promouvoir leurs solutions de biocontrôle avec une même identité dédiée. Un nouveau logo, le message « Le biocontrôle protège les cultures par nature » et un manifeste accompagneront dorénavant ces solutions alternatives aux produits conventionnels. Un plan de lancement de cette identité sur les réseaux sociaux est déjà programmé.

Faire savoir, faire aimer, faire agir

« Notre objectif est d’améliorer la visibilité du biocontrôle à destination de la distribution agricole et des utilisateurs, précise Céline Barthet, présidente d’IBMA France. Car ces solutions ne sont pas toujours bien différenciées. » Une

rappelle entre autres les quatre familles de biocontrôle : macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques et substances naturelles. L’approche combinatoire avec la sélection variétale, l’agronomie, le machinisme agricole et les outils d’aide à la décision est également mise en avant.

« Cette identité graphique a pour but de faire savoir, de faire aimer et de faire agir », complète Christophe Zugaj, responsable du groupe communication. Pour IBMA France, le biocontrôle est un outil créateur de valeur au service des filières agroalimentaires et des espaces verts : créateur de valeur économique, d’acceptabilité sociétale et en termes d’innovations. « Le biocontrôle renouvelle l’attractivité des métiers de l’agriculture », complète Christophe Zugaj. Cette création de valeur sera le fil rouge des 8e rencontres annuelles du biocontrôle qui se tiendront le 18 janvier 2022, non plus à Rennes en présentiel, mais en visioconférence.

Déjà 12 % du marché de la protection des cultures

« Nous ambitionnons toujours de voir nos solutions dépasser 30 % du marché de la protection des plantes en 2030, contre 12 % actuellement », précise Denis Longevialle, secrétaire général. Cet objectif est accompagné d’une volonté de couvrir, à cette même échéance, plus de 50 % des usages en agriculture avec au moins deux solutions à modes d’actions complémentaires.

Aujourd’hui, un agriculteur sur deux utilise au moins une solution de biocontrôle. Les parts de marché du biocontrôle, en agriculture et JEVI, sont de 37 % en insecticides, 26 % en anti-limaces, 13 % en fongicides et 3 % en herbicides. En 2020, le chiffre d’affaires atteignait 236 M€.

La présidence française de l’UE suscite des espoirs

Le biocontrôle a le vent en poupe et IBMA France s’emploie à faire connaître ses solutions. Un village du biocontrôle s’est tenu pour la première fois lors du salon Tech&Bio, en septembre dernier, et un autre verra le jour au Sival, en janvier 2022. Le biocontrôle est par ailleurs l’un des secteurs prioritaires du plan de relance et des stratégies d’accélération.

Enfin, l’association compte sur la future présidence française de l’UE pour promouvoir le biocontrôle au niveau européen. Elle espère entre autres voir insérer une définition dans la révision de la directive 2009/128/CE relative à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable.

Au niveau français, la définition va gagner en visibilité grâce au décret dédié qui devrait être publié début 2022.