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Carbon agri, une V2 pour la fin de l’année

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La méthode Carbon agri, qui donne la possibilité aux agriculteurs de calculer les émissions de gaz à effet de serre et le stockage du carbone dans les sols dans le cadre du label bas-carbone, va s’enrichir. L’Idele travaille à une harmonisation avec celles sur les grandes cultures, sur la méthanisation ou encore celle créée par Bleu-blanc-cœur.

Semis de laïs dans un couvert végétal en agriculture de conservation des sols. - © D.R.
Semis de laïs dans un couvert végétal en agriculture de conservation des sols. - © D.R.

La méthodologie d’obtention du label bas-carbone en élevage bovins et grandes cultures, Carbon agri, va s’enrichir et s’étendre. « Nous réalisons un travail d’harmonisation entre la méthode grandes cultures labellisée cet été et celle sur la filière porcine, qui va être déposée au ministère de la Transition écologique, indique Jean-Baptiste Dollé, chef du service environnement à l’Institut de l’élevage, Idele. Nous voulons que les gains de carbone soient calculés de la même manière. »

Méthane entérique et méthanisation

L’Idele, qui pilote le projet Carbon agri, va également harmoniser ses calculs avec la méthode Ecométhane sur la baisse des émissions de méthane entérique, portée par Bleu-blanc-cœur, et labellisée cet été. La V2 de Carbon agri, qui découlera de ces travaux, devrait être finalisée d’ici à la fin de l’année. L’Idele planche également à la prise en compte de la méthanisation.

Passer à un calcul par hectare

L’interprofession s’appuie sur le travail que réalise actuellement l’Association des agriculteurs méthaniseurs de France, AAMF, pour mettre au point une méthode dédiée. Des discussions sont également en cours avec les interprofessions et les associations environnementales pour voir s’il est possible de passer, dans Carbon agri, d’un gain par kilogramme de produit à un gain par hectare, comme c’est le cas pour la méthode sur les grandes cultures.  En effet, certaines ONG reprochent à Carbon agri d’encourager l’intensification de l’agriculture.

Pas de travail avec Sobac

Quid d’une harmonisation avec la méthode Sobac’Eco-TMM, approuvée par le ministère de la Transition écologique le 26 août 2021, sur la réduction de l’usage des intrants de synthèse ? Ce n’est pas pour l’heure d’actualité. « Cette méthode prend en compte seulement une micropartie de l’exploitation sans voir la cohérence globale, cela perd de son intérêt », estime Jean-Baptiste Dollé.

1600 agriculteurs sont engagés dans le label bas-carbone suite au lancement des deux appels à projets par France carbon agri Association, soient 450 000 tonnes de CO2 évitées.