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Chez Euralis, la stratégie déployée porte ses fruits

Le | Cooperatives-negoces

En réaffirmant sa volonté de développer de nouvelles productions sous contrat et de créer de nouveaux débouchés notamment sur le dossier énergétique, Euralis conclut un exercice 2022/23 jugé très satisfaisant avec un Ebitda en forte hausse, à 91 M€. L’investissement dans la R&D reste soutenu, à hauteur de 42 M€, notamment dans la filière semences.

Chez Euralis, la stratégie déployée porte ses fruits
Chez Euralis, la stratégie déployée porte ses fruits

« Les effets positifs de notre stratégie, actée il y a trois ans, commencent à se ressentir, introduisait d’entrée Christophe Congues, président d’Euralis, lors d’une conférence de presse le 11 décembre. Certes le chiffre d’affaires recule de 3,6 % sur l’exercice 2022/23, à 1,58 Md€, mais l’Ebitda progresse de 9 M€, à 91 M€. » Et Philippe Saux, le directeur général de détailler : « Les activités agricoles maintiennent leur niveau de rentabilité et le déploiement de leurs filières, avec une progression des cultures sous contrat de 9 %, tant en légumes qu’en semences maïs spéciaux ou kiwis. La production de kiwis devrait atteindre 30 ha l’an prochain, contre 20 actuellement. Aujourd’hui, 60 % de nos productions sont sous contrat : nous visons 70 % d’ici à 2025. » Autres faits marquants de la campagne passée : la poursuite du déploiement du photovoltaïque, de la méthanisation et de l’offre en conseils et services.

20 à 30 % de surfaces en bio d’Euralis en moins

« Près de 2300 prestations de conseils agronomiques ou stratégiques ont été réalisées cette année et près de 730 agriculteurs sont désormais engagés dans une démarche environnementale : HVE, agriculture régénérative ou bio, confie Christophe Congues. Sur le bio, face à un recul de la demande des consommateurs, le groupe table sur un taux de déconversion compris entre 20 et 30 % : « un changement de stratégie, perçue, logiquement, comme un échec par certains adhérents d’Euralis, poursuit le président. Mais nous leur proposerons des solutions pour produire autre chose. »

Des surfaces en production de semences en hausse de 20 %

La branche semences d’Euralis, Lidea, se porte bien avec un chiffre d’affaires de 414 M€. « Dans un marché européen de la semence orienté à la baisse pour le maïs, Lidea a conservé ses parts de marché en maïs grain grâce à une génétique précoce, concède le directeur général. Les surfaces consacrées à la production de semences sont en hausse de 20 %, notamment en tournesol, à 57 000 ha, dont 24 000 ha en France. L’investissement dans la R&D reste soutenu, avoisinant près de 10 % du CA. »

6500 ha de légumes sec avec Bonduelle d’ici à 2025

Même si le projet avec Maïsadour autour du canard a été retiré auprès de l’autorité de la concurrence, le groupe confie se poser les bonnes questions, avec les autres adhérents du Cifog (1) pour rebondir, « car les problématiques restent les mêmes, insiste Christophe Congues. Nous sommes optimistes et déterminés à trouver des solutions. » Comme pour toutes leurs activités, Philippe Saux confie « rester à l’écoute d’opportunités et de partenariats susceptibles de renforcer nos activités qui connaissent de profondes mutations. » Et de citer la signature récente d’un accord avec Bonduelle pour la production de 1300 ha de légumes secs dès cette année avec l’objectif d’atteindre 6500 ha en 2025.

(1) Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras

Les chiffres de l’exercice 2022/23

  • Chiffre d’affaires de 1,58 Md€, en recul de 3,6 % en un an : dont 593 M€ (39 % du CA total) pour le pôle agricole, 414 M€ pour Lidea (27 %), 412 M€ pour l’activité alimentaire (27 %) et 110 M€ pour la participation et le développement (7 %).
  • 31 % du CA du groupe (491 M€) est réalisé à l’international
  • Ebitda de 91 M€ (+ 9 M€)
  • 42 M€ investis en R&D.
  • Collecte 2022 : 585 000 t