FranceAgriMer prévoit une production de céréales en hausse
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Suite au conseil spécialisé Grandes cultures-marchés céréaliers, FranceAgriMer a donné des tendances pour la campagne 2021/2022. Les prévisions sont positives, tant sur la production que l’exportation.
FranceAgriMer a annoncé le 13 juillet des prévisions haussières tant en surfaces qu’en production, en exportation et en stock pour la campagne 2021/2022. La surface céréalière en 2021 s’établit à 9,1 Mha, soit 2,6 % de plus qu’en 2020. Elle est portée par la hausse des surfaces de blé tendre (4,9 Mt, soit une augmentation de 16 %). Les surfaces de blé dur s’élèvent à 287 000 ha, en hausse de 12,5 %. L’orge de printemps accuse un retrait de 256 300 ha, tandis que l’orge d’hiver progresse de 10 900 ha. Enfin le maïs recule de 254 000 ha, en raison de la hausse des surfaces de céréales d’hiver.
FranceAgriMer prévoit 37,1 Mt de blé tendre
Le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation anticipe une production de blé tendre estimée à 37,1 Mt pour la campagne 2021/2022, soit une hausse de 27 % par rapport à la campagne 2020/2021, et de 11,2 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les rendements devraient, eux aussi, progresser, pour atteindre 75,1 q/ha contre 68,5 q/ha en 2020. La Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et les Pays de la Loire devraient connaître la plus grande progression, avec des variations pouvant dépasser les 50 %, tandis que le Grand Est et les Hauts-de-France ne devraient pas dépasser les 15 % d’augmentation de la production, bien qu’elles demeurent les principales régions productrices de blé tendre en France, avec plus de 6 Mt prévues pour chacune.
La production de blé dur devrait atteindre 1,6 Mt : un résultat en augmentation de 24 % par rapport à 2020, mais en retrait de 4,5 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les rendements devraient être haussiers et atteindre 56,3 q/ha, soit 4,4 q/ha de plus que sur la dernière campagne. La production d’orge est quant à elle estimée à 113 Mt, soit une hausse de 8,4 % par rapport à la campagne précédente, mais un recul de 2,4 % sur la moyenne 2016-2020. Le rendement devrait passer de 52,8 q/ha à 65,4 q/ha. Le maïs n’a pas été inclus dans les prévisions, cette céréale étant récoltée en hiver.
Exportations de blé tendre en hausse
Les exportations françaises de blé tendre à destination de l’UE pourraient atteindre 7,3 Mt, soit 22 % de plus que les 6 Mt de 2020/2021, et 10,5 Mt pour les pays hors UE, soit une hausse de 40 % par rapport aux 7,5 Mt de la campagne qui vient de s’achever. Le stock pourrait atteindre le niveau exceptionnel de 3,7 Mt, soit une augmentation de 38,8 % par rapport à la campagne précédente.
Autre point abordé par FranceAgriMer, le coût du fret, qui a significativement augmenté, tiré par la hausse du prix du pétrole. Le Baltic dry index, un indice des prix pour le transport maritime de vrac sec, indique une hausse de 79 %. « Le coût du fret devient un facteur de compétitivité » a indiqué Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer. Un facteur qui pourrait se révéler avantageux pour l’exportation française qui bénéficie de la proximité de la Méditerranée et des autres pays de l’UE. D’autant plus que les blés canadiens, aux tarifs compétitifs, ont été mis en difficulté par le dôme de chaleur qui a sévi ces dernières semaines sur la côte ouest de l’Amérique du Nord.
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