La mission « biodiversité agricole » de Noé s’étoffe
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Noé organisait, le 17 octobre, la douzième réunion de son groupe de réflexion, le Club Agata. L’occasion de faire le point sur les projets, historiques ou plus récents, de la mission « biodiversité agricole » de l’association, qui va notamment s’ouvrir aux filières d’élevage.
Pour l’association Noé, qui œuvre en faveur de la préservation de la biodiversité, le dossier agricole prend de l’épaisseur. Lancée en 2017, la mission « biodiversité agricole » comptera, à la fin de l’année, quatre postes pérennes, contre un seul au début de l’année 2021. Une évolution qui accompagne les dossiers, de plus en plus nombreux, abordés par l’ONG.
Le bétail invité sur l’arche de Noé
Le 17 octobre, un point a été proposés aux adhérents du Club Agata (1), piloté par l’association. L’un des prochains chantiers concerne les filières d’élevage, alors que le focus de Noé portait jusqu’à présent principalement sur les productions végétales. Dès le mois de novembre 2023, un tour d’horizon des outils « biodiversité » existants sera initié, et les acteurs de ces filières seront interrogés, en vue de lancer un groupe de travail dédié en décembre. L’année 2024 devra permettre de lister les indicateurs pertinents pour monitorer la biodiversité sur les élevages. Dans un autre registre, la méthode des 14 indicateurs de biodiversité agricole, mise en place dans le cadre du Club Agata, inspire les équipes de Noé au Ghana dans leur approche des questions de suivi de biodiversité sur les parcelles converties en bio ou agroforesterie.
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Des dossiers historiques qui s’épaississent
La réunion du Club Agata du 17 octobre a aussi été l’occasion de revenir sur l’avancement de démarches plus avancées. À commencer par les projets mis sur pied pour appliquer, en France, les indicateurs de biodiversité agricole, avec certains adhérents du Club Agata et une quinzaine de distributeurs. Ceux d’Agromousquetaires, Barilla et de l’AGPB (via la coopérative Océalia) en sont à leur troisième année, celui de Nouveaux champs, à sa deuxième année. Au-delà des enseignements propres à chaque projet, Pierre Conoir, qui en assure le suivi chez Noé, rappelle : « Appliquer les indicateurs doit permettre de faire un état des lieux, d’identifier des axes de progrès pour les cahiers des charges, mais ils ne remplacent pas un plan d’action. »
Enfin, l’annuaire des naturalistes mis en place par Noé s’étoffe, lui aussi. Il compte aujourd’hui 114 références, soit autant de spécialistes prêts à collaborer à des démarches initiées par des filières agro-alimentaires en faveur de la biodiversité.
(1) AGPB, Agri Confiance, Agromousquetaires, Barilla, Filière CRC, Nouveaux Champs, Mondelez