Biocontrôle et biosolutions, la Nouvelle-Aquitaine se dote d’une feuille de route pour 2026

Sortir des pesticides de synthèse en 2030, articuler les filières végétale et animale autour d’une approche « One health », soutenir l’innovation et renforcer le tissu économique régional. C’est le triple objectif que se donne la Région Nouvelle-Aquitaine avec sa feuille de route « Biocontrôle et biosolutions ». Les élus du conseil régional l’ont validée le 7 février, à Bordeaux. Cette feuille de route couvre la période 2022-2026, « dans la limite des crédits budgétaires inscrits annuellement ».

S’appuyer sur des actions déjà engagées

L’idée est donc de stimuler les acteurs locaux en s’appuyant sur des financements et actions déjà établis. Sont ainsi cités : la feuille de route Néoterra (2019), le Pacte Bio Nouvelle-Aquitaine, l’appel à manifestations d’intérêt (AMI) pour des territoires sans pesticides, l’accompagnement de la certification HVE, ou encore, le projet Vitirev qui positionne la région Nouvelle-Aquitaine comme « territoire d’innovation », pour la réduction de l’utilisation des pesticides en viticulture.

Quatre axes de travail ont été retenus dans cette feuille de route :

• améliorer la coordination des acteurs en développant des outils spécifiques via le « cluster biocontrôle et biosolutions », lancé en 2019 ;
• mobiliser la recherche pour trouver de nouvelles matières actives et de nouvelles méthodes ;
• accompagner les entreprises depuis l’élaboration de leur stratégie d’innovation jusqu’à leur développement industriel, et pour la construction des dossiers d’homologation ;
• déployer les solutions éprouvées au sein des exploitations agricoles de la région.

Une feuille de route pour stimuler le tissu d’acteurs locaux

Les entreprises productrices de biocontrôle et biosolutions représentent en Nouvelle-Aquitaine environ un millier d’emplois. L’objectif est d’atteindre 1 500 salariés sur ce secteur en 2026, en parallèle d’une augmentation de chiffre d’affaires de 25 % par an, pour atteindre 18 milliards d’euros en 2026. Chaque année, une centaine de produits de biocontrôle et de biosolutions seraient développés en Nouvelle-Aquitaine, pour une trentaine de demandes de dossier d’homologation. La Région veut se poser en leader français de ces secteurs d’activité.