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Contrat de solutions, le déploiement territorial prend forme

Le | Projets-territoriaux

Construit au niveau national, le Contrat de solutions travaille à se faire connaître au niveau local. Depuis un an, l’association rassemble, sur quatorze départements pilotes, différents partenaires pour créer une dynamique visant l’utilisation de solutions de protection des cultures alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse. Fort de ses 44 partenaires, le Contrat de solutions élargit en outre ses activités. Le point avec Marianne Sellam, chef de projet.

Contrat de solutions, le déploiement territorial prend forme
Contrat de solutions, le déploiement territorial prend forme

Il y a un an, le Contrat de solutions bénéficiait d’un financement lui permettant d’employer une personne à plein temps, Clotilde Bois-Marchand, pour mettre à bien la priorité qu’elle s’était fixée : le déploiement territorial. « Difficile d’évaluer la dynamique après seulement un an de mise en mouvement, constate Marianne Sellam, chef de projet Contrat de solutions. Mais le déploiement conduit dans quatorze départements pilotes(1) montre le réel intérêt des différents acteurs à s’engager dans cette approche positive, volontaire et multipartenaires. »

Un travail de fourmi

Présenter et expliquer la démarche, rechercher les partenaires pour mobiliser les acteurs locaux, multiplier la présence de l’association dans des salons locaux avec un village identifié, organiser des journées dédiées… le travail de déploiement est chronophage. Mais les premiers pas sont prometteurs. « Ce que l’on a construit au niveau national se retrouve au niveau départemental, reprend la chef de projet. Nous ne sommes pas là pour remplacer les acteurs locaux, nous restons dans notre mission de catalyseur de dynamique pour la transition agro-écologique, avec une logique de solutions terrain. »

La dynamique s’initie, tant dans les coopératives que dans les chambres d’agriculture, les instituts techniques et les sociétés de produits de biocontrôle, d’agroéquipement… L’engouement fait tache d’huile. « Les quatorze départements n’affichent pas tous la même motivation, mais d’autres nous rejoignent volontairement », précise Marianne Sellam.

Dix nouvelles fiches par an

L’association vise bien sûr les agriculteurs, pour leur exposer la boîte à outils que représente le Contrat de solutions. Ce dernier dispose désormais de 110 fiches (2) présentant des solutions de protection des cultures alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse.

Elle cible également les décideurs locaux, pour leur montrer les progrès réalisés par la profession agricole, ainsi que la société civile : le Contrat de solutions sert d’outil de dialogue ; des posters ont été réalisés en ce sens. Enfin, l’association cherche à dynamiser la recherche multipartenariale de solutions.

« Notre axe déploiement reste prioritaire, avance Marianne Sellam. Nous allons rester sur un nombre de départements pilotes réduits et chercher à structurer ce déploiement. » L’association compte également rester sur sa dynamique de proposition de solutions, avec la publication d’une dizaine de nouvelles fiches par an. Un site internet refondu pour faciliter la recherche de solutions devrait voir le jour fin octobre.

Une association reconnue, au champ d’activité élargi

Fort de ses 44 partenaires du secteur agricole, le Contrat de solutions dispose d’une certaine reconnaissance de la part des pouvoirs publics. Preuve en est, l’association a été désignée comme pilote de l’axe 6 du Plan pollinisateurs « Partage des pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs ». Objectif : cartographier les initiatives de terrain. Elle dispose pour cela d’un financement Écophyto qui lui a permis de salarier un nouveau temps plein.

L’association a également structuré son projet sur la prévention des risques liés à l’utilisation de produits phytosanitaires. Après la websérie « Epi c’est tout » sur les EPI, l’association poursuit ses efforts de sensibilisation. Elle multiplie les journées de prévention (3) dans les territoires et a lancé une nouvelle websérie « #AGRICALL ».


(1) Départements 02, 03, 14, 28, 29, 34, 49, 51, 59, 62, 69, 72, 85, 90.

(2) Cent cinq fiches sont déjà publiées dans la dernière version du Contrat de solutions. Cinq nouvelles fiches déjà rédigées seront disponibles dans la nouvelle version du site internet de l’association, dont la mise en ligne est prévue pour fin octobre 2022 : 

Fiche 106 : Des couverts pour gérer les adventices dans les cultures annuelles ;

Fiche 107 : Prophylaxie contre la mouche des semis en légumes d’industrie ;

Fiche 108 : Outils d’aide à la décision « Altises et charançon du bourgeon terminal » ;

Fiche 109 : Lutte contre la septoriose avec une spécialité de biocontrôle à base de phosphonate de potassium ;

Fiche 110 : Insecticide de biocontrôle à base de microorganismes Beauveria Bassiana souche GHA pour lutter contre les ravageurs piqueurs suceurs (aleurodes, acariens, pucerons, thrips) en cultures légumières et ornementales sous abri.

(3) Prochaines journées prévention : 

Département 59 : Institut de Genech - 22 novembre à 13h30

Département 34 : Lycée Bonne Terre - 24 novembre à 13h30

Département 69 : Lycée professionnel Bel Air de Belleville - 29 novembre à 13h30

Départements 11 : Lycée Charlemagne - 8 décembre 2022 à 9h

Département 44 : Lycée Derval - 11 janvier 2023

Département 29 : Lycée Brehoulou - 24 janvier 2023.