Contrat de solutions, un financement bienvenu pour soutenir le déploiement
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Le déploiement du Contrat de solutions sur les territoires démarre activement. Un financement de 170 000 € des pouvoirs publics facilitera la dynamique engagée.
Le Contrat de solutions s’affichait aux Culturales 2021, les 15, 16 et 17 juin 2021, à Bétheny près de Reims. Non seulement par le biais d’un stand dédié, mais également par des panneaux positionnés devant chaque stand de partenaire. Forte de ses 95 fiches présentant des solutions de protection des cultures alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse, l’association se donne comme priorité le déploiement territorial, sous la présidence de son nouveau président, Hervé Lapie. Une septième version du Contrat, avec de nouvelles fiches, est attendue pour juillet 2021.
170 000 € de soutien public
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Marianne Sellam, chef de projet Contrat de solutions.[/caption]
Reconnue par les pouvoirs publics, l’association vient de bénéficier de 170 000 €, pour une période allant jusqu’à décembre 2022. “Ce financement, octroyé dans le cadre du plan de relance, va nous permettre de recruter une personne supplémentaire pour animer notre dynamique de déploiement des solutions”, précise Marianne Sellam, chef de projet Contrat de solutions et jusque-là l’unique animatrice.
Ce déploiement se fera entre autres via les distributeurs, en complémentarité des CEPP. Un groupe pilote d’une dizaine de coopératives s’y emploie. Tout comme les négoces, déjà réunis dans quatre villes dans cet objectif. Le but est de faire connaître les solutions déjà référencées, mais également d’accompagner la rédaction de nouvelles fiches.
Une communication plus proche du terrain
Pour apparaître moins institutionnel et plus proche du terrain, le Contrat de solutions communique désormais avec des frises par culture. “Ces frises, que nous avons construites pour le colza, le blé, l’orge, le maïs, la pomme de terre et la betterave, mettent en avant les différentes solutions proposées tout au long de l’itinéraire cultural, informe Marianne Sellam. Et ce, en regroupant les solutions par leviers à combiner : amélioration des plantes, équipements et numérique, pratiques agronomiques, biocontrôle, et réduction de l’impact.”
Des résultats déjà encourageants
Certaines solutions se déploient déjà largement. Ainsi, le soufre pour lutter contre la septoriose du blé tendre (fiche 29) a été utilisé sur 13 % des surfaces en 2020, contre 4 % en 2018. Les OAD pour les traitements anti-mildiou sur pommes de terre (fiche 14) ont couvert 70 % des surfaces, avec une augmentation de 10 000 ha en un an. Les variétés de colza résistantes au virus TUYV (fiche 41) ont été utilisées à hauteur de 52 % en 2020, contre 20 % en 2018. Et 19,5 % des colzas ont été semés en association avec des légumineuses gélives (fiche 2) en 2020, contre 12 % en 2018 et environ 4 % en 2016. Enfin, la fiche 18, qui a rassemblé pour la première fois tous les acteurs de la prévention et du monde agricole autour de l’utilisation systématique des EPI, a permis de lancer une campagne de communication dont le succès engendre la reconduction de l’opération.