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Légumineuses, le projet Fileg se constitue en association

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Trois ans après son lancement opérationnel, le projet Fileg se transforme en association. Son objectif est de doubler les surfaces de légumineuses à graines en Occitanie d’ici à 2030, via la structuration de la filière. Chambres et acteurs de la distribution agricole sont associés à la démarche.

Légumineuses, le projet Fileg se constitue en association
Légumineuses, le projet Fileg se constitue en association

Installer une filière de légumineuses à graines, structurée et durable, d’ici à 2030 en Occitanie : c’est l’ambition du projet Fileg, lancé en 2019, après une première phase de réflexions. La démarche poursuit son développement en se constituant en association. « L’assemblée générale du 28 février devrait acter sa création officielle », explique Christophe Vogrincic, responsable développement zone sud chez Terres Inovia, lors d’un webinaire organisé le 24 février. Celle-ci sera composé de trois collèges :

  1. Amont, regroupant 35 structures dont des sélectionneurs, producteurs, chambres d’agriculture, coopératives, négoces, structures de conseil privé ;
  2. Aval, réunissant 7 structures des secteurs de la transformation et de la distribution ;
  3. Utilisateurs, où sont représentées 9 structures telles que des collectivités locales ou des représentants de consommateurs.

« Fileg n’est plus un projet, c’est une structure à part entière, qui peut parler au nom de ses adhérents, c’est un réel enjeu politique », souligne Christophe Vogrincic.

Faire monter en compétence les conseillers

Les 100 000 hectares actuellement cultivés, soit 19 % des surfaces françaises, font de l’Occitanie la région leader en la matière. 51 % de ces hectares sont implantés en soja, 19 % en pois protéagineux et 16 % en féverole. Mais l’ambition est d’aller plus loin en doublant les surfaces cultivées en légumineuses à graines, pour passer la barre des 200 000 hectares. La phase 3, démarrée en 2021, a notamment pour objectif de déployer des services collectifs identifiés par la cinquantaine de partenaires. Parmi eux, l’aide à la contractualisation, pour lequel un guide spécifique dédié aux légumineuses a été créé, la fluidification des échanges amont/aval, l’accroissement de l’autonomie protéique des élevages ou une plus grande inclusion de ces produits en restauration hors domicile. « Nous organisons également des webinaires ou des réunions « en bout de champs » à destination des agriculteurs et des conseillers, pour les faire monter en compétence, explique Christophe Vogrincic. Notre action va désormais tourner autour de l’animation de communautés d’acteurs. »

Un comité de pilotage élargi

Le projet de la phase 3 a été déposé il y a une dizaine de jours. « Nous sommes plutôt optimistes sur le soutien qui sera accordé par les pouvoirs publics », glisse Christophe Vogrincic. La démarche bénéficie en effet depuis son lancement du soutien de la Région et de l’Agence de l’eau Adour-Garonne. Le comité de pilotage initial, notamment composé de Terres Inovia, Terres Univia, Inrae, Agri Sud-Ouest innovation, a été élargi, durant la phase 2 (2019-2021) à des acteurs comme la Chambre d’agriculture et la Coopération agricole Occitanie, au négoce Pyrénées-Méditerranée ou encore Interbev.