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Plan de sortie du phosmet, les atouts d’un ancrage régional

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Lancé en septembre 2022 pour trois ans, le plan de sortie du phosmet doit permettre de pallier l’interdiction de cette molécule insecticide. Lors d’un webinaire organisé le 19 janvier, Terres Inovia a mis en avant l’utilité des six comités régionaux mis en place pour accompagner le déploiement du plan.

Plan de sortie du phosmet, les atouts d’un ancrage régional
Plan de sortie du phosmet, les atouts d’un ancrage régional

Le 19 janvier, l’institut technique Terres Inovia proposait un webinaire afin de faire le point sur le plan de sortie du phosmet. Cet insecticide n’est plus autorisé sur colza depuis novembre 2022, laissant les producteurs démunis dans les zones où les pyréthrinoïdes ne sont plus efficaces en raison des résistances développées par les insectes d’automne. Si un produit de Syngenta à base de cyantraniliprole est proposé sur les zones les plus touchées, à titre dérogatoire, le plan de sortie du phosmet doit renforcer la boite à outils des producteurs.

Des acteurs locaux pour déployer le plan de sortie du phosmet

« Huit projets de recherche ont été retenus dans ce cadre, et d’autres pourraient émerger dans les mois à venir, précise Laurine Brillault, animatrice du plan chez Terres Inovia. Ils s’insèrent dans les quatre enjeux retenus avec le ministère de l’Agriculture (voir ci-dessous). À l’exception du levier variétal, qui se travaille sur un temps long, ces projets doivent permettre d'offrir un panel de solutions complémentaires à horizon 2025. » L’une des spécificités du plan de sortie du phosmet réside dans la mise en place de six comités régionaux, lancés en juin 2022 dans les principaux bassins de production de colza (voir carte).

Des comités ouverts à de nouveaux participants

Ces comités réunissent, au moins deux fois par an, des acteurs de la recherche et des instituts techniques, mais aussi les acteurs du conseil, de l’enseignement, des agrifournisseurs et les distributeurs. « Les coopératives et négoces sont particulièrement présents, environ 70, et moteurs, affirme Laurine Brillault. C’est un lieu d’échange technique et un point d’entrée pour les solutions développées via le plan. » Dix protocoles sont ainsi testés sur la campagne 2022/23, combinant des leviers permettant de réduire les infestations et d’accroître la robustesse du colza. Soit 130 essais, en tout.

Les comités régionaux sont ouverts à de nouveaux acteurs. Renseignements auprès de : plan.phosmet@terresinovia.fr

Un plan, quatre enjeux

Le financement du plan s’appuie sur trois enveloppes : une première de 2,5 M€ est abondée par les pouvoirs publics, 1,6 M€ par la filière oléoprotéagineux, et 1,4 M€ par la recherche publique.

Ses quatre axes sont :

  • améliorer la connaissance des ravageurs cibles, et des auxiliaires ;
  • identifier les solutions à l’échelle de la plante, notamment les produits de biocontrôle ;
  • identifier les solutions à l’échelle des parcelles et paysages ;
  • déployer les solutions satisfaisantes vers les agriculteurs.