Affichage environnemental, Agribalyse 3.1 est disponible depuis le 6 octobre
Le | Recherche-developpement
C’est le 6 octobre que l’Ademe a mis en ligne la nouvelle version de la base de données Agribalyse, qui recense l’impact environnemental de produits alimentaires et qui est utilisée dans les projets d’affichage environnemental. Les données ont été améliorées et de nouveaux produits ont fait leur apparition.
Le 6 octobre, l’Ademe a publié une nouvelle version d’Agribalyse, la base de données environnementales de référence pour l’alimentation fondée sur l’analyse de cycle de vie (ACV). Nommée 3.1, elle remplace la version 3.01. « Un des objectifs est de travailler encore davantage avec des normes internationales, mais tout en restant pragmatiques », indique Vincent Colomb, ingénieur en charge de l’écoconception des produits alimentaires à l’Ademe, le 6 octobre, dans un webinaire de présentation de cette nouvelle version de la base dont les données sont publiques depuis deux ans.
Plus de 50 nouvelles références
Agribalyse comprend désormais 2516 produits alimentaires, soit plus de 50 nouvelles références. Les nouveaux produits concernent des agents sucrants, des boissons et jus de fruits, des substituts carnés et laitiers, des protéines végétales, etc.
739 productions agricoles françaises sont référencées, dont 259 en conventionnel, 224 en bio et 256 en alimentation animale. 64 productions importées sont également répertoriées correspondant à 184 déclinaisons géographiques. « Par exemple, nous avons la mangue de Côte d’Ivoire, du Cameroun et de la tomate », cite Vincent Colomb.
Des données améliorées
18 551 processus d’inventaire de cycle de vie ont été réalisée. Les données ont été améliorées, notamment sur certains fromages où les hypothèses étaient trop simplifiées selon l’Ademe, la composition du pain, les fruits et légumes avec de meilleurs ratios entre la part comestibles et non comestibles, etc. « Ces nouveaux calculs ont peu modifié les résultats, indique l’ingénieur de l’Ademe. La base était donc stable. » Pour la moitié des références, les modifications ont entraîné des différences de moins de 10 % par rapport à l’ancienne version, et de moins de 25 % pour 77 % des produits.
La base de données est disponible en version agrégée ou unitaire. Sur ce dernier point, les données sont disponibles via les logiciels SimaPro et Brightway, bientôt sur OpenLCA. Les datas agricoles (en bio et conventionnel), en alimentation animale et alimentaire sont disponibles en version Excel.
L’Ademe a également mis à disposition sur son site les rapports méthodologiques ainsi que des rapports thématiques. « Nous nous insérons dans la science et les données ouvertes, en espérant que cela puisse bénéficier au plus grand nombre », explique Vincent Colomb.
Un SAV pour poser des questions
La structure de conseil Evea accompagne le projet sur la maintenance mais également comme support pour les utilisateurs. Cinq ingénieurs répondent aux questions des utilisateurs via le mail agribalyse@ademe.fr : Samuel Causse, Mathilde Ceccaldi, Armel Gac, Milena Doucet et Hugo Vasselon. Depuis septembre 2020, ils ont répondu à 490 sollicitations. « Pour une question simple, il faut compter un délai de réponse de un à trois jours, indique Mathilde Ceccaldi. Il monte à quatre à sept jours pour une question plus complexe. »
Intégrer la biodiversité
L’Ademe et ses partenaires, regroupés au sein du GIS Revalim, appellent tous les utilisateurs à contribuer à la future base de données, afin d’améliorer les chiffres et détecter d’éventuelles anomalies. Un travail sur la prise en compte des emballages et leur fin de vie, ou encore de la biodiversité, est également en cours.