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Une bioraffinerie décarbonée bientôt expérimentée dans le Grand Est

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Porté par un consortium d’acteurs de la région Grand Est, dont la Chambre régionale d’agriculture et Terrasolis, le démonstrateur de bioéconomie territoriale fait partie des lauréats, annoncés début décembre, d’un AMI lancé dans le cadre de France 2030. Parmi les projets prévus : l’expérimentation d’une bioraffinerie, l’évaluation de l’impact économique de la production d’énergie par les agriculteurs, ou la moindre dépendance aux engrais.

Une bioraffinerie décarbonée bientôt expérimentée dans le Grand Est
Une bioraffinerie décarbonée bientôt expérimentée dans le Grand Est

« C’est la bonne nouvelle de cet automne ! », s’est réjoui Maximin Charpentier, le président de la Chambre d’agriculture du Grand Est et du pôle d’innovation centré sur l’agriculture bas carbone, Terrasolis, le 12 décembre, à l’occasion du colloque final du programme Carbon Think. La bonne nouvelle en question ? La sélection du «  démonstrateur de bioéconomie territoriale pour une transition vers des systèmes agricoles, alimentaires et énergétiques décarbonés et résilients », parmi les lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt « Démonstrateurs territoriaux des transitions agricoles et alimentaires ». L’initiative est portée par un consortium régional, composé de la Chambre d’agriculture, Terrasolis, le Grand Reims, la CCI Grand Est, la société HGY. Cet AMI avait été lancé dans le cadre de France 2030.

Expérimentation d’une bioraffinerie décarbonée

« L’objectif est de prouver que l’agriculture peut produire de l’énergie sans nuire à sa productivité, et fournir des services aux territoires », précise Maximin Charpentier. Dans ce cadre, une bioraffinerie va notamment être expérimentée. « L’idée est de tester le fait de casser la molécule de méthane, CH4, pour récupérer le carbone et le remettre dans le sol, poursuit le président de Chambre du Grand Est. Cela nous donnerait une capacité très concrète de faire des sols de véritables puits de carbone. » Le développement d’une méthanisation vertueuse, à faible investissement, au plus près des usages en gaz des agriculteurs, est aussi au programme.

Améliorer la résilience agricole et alimentaire du Grand Est

Le démonstrateur de bioéconomie territoriale porte, de manière plus large, un large panel d’ambition, parmi lesquelles : l’expérimentation de nouvelles techniques d’agriculture bas carbone, le bouclage des cycles biogéochimiques pour accroître l’autonomie en engrais des exploitations, la mise en place d’un système de monétisation des coûts évités et des incidences positives, ou encore la production de gaz à haute valeur ajoutée.

« Reposant sur la production durable de biomasse à vocation alimentaire et énergétique et une économie circulaire améliorée, le démonstrateur contribuera à sécuriser les productions alimentaires et réduire la dépendance aux énergies fossiles, dans un objectif de plus grande résilience des territoires », résume un communiqué diffusé par les partenaires.