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L’Indicateur de régénération calcule le score agroécologique d’une exploitation

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Pour une agriculture du vivant lance, le 17 mai, un indicateur qui évalue le score agroécologique d’une exploitation. Il s’adresse avant tout aux conseillers, qui peuvent suivre une formation. Cette démarche de progrès, destinée à être valorisée dans les cahiers des charges aval, a déjà été adoptée par des industriels. Explications avec Anne Trombini, directrice de Pour une Agriculture du Vivant.

L’Indicateur de régénération calcule le score agroécologique d’une exploitation
L’Indicateur de régénération calcule le score agroécologique d’une exploitation

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L’Indicateur de régénération calcule le score agroécologique d’une exploitation - © D.R.
L’Indicateur de régénération calcule le score agroécologique d’une exploitation - © D.R.

Anne Trombini, directrice de Pour une agriculture du vivant.[/caption]

Le mouvement Pour une Agriculture du Vivant a créé un outil open-source de mesure du score agroécologique d’un système de production. Nommé « indicateur de régénération », il sera lancé le 17 mai, à l’occasion la Semaine de l’agriculture française.  Il est destiné aux agriculteurs, techniciens, acteurs des filières et des territoires. « Nous travaillons dessus depuis trois ans, précise Anne Trombini, directrice de Pour une Agriculture du Vivant, contactée par Référence agro. Notre objectif est de faire prendre conscience de l’importance de préserver les sols pour continuer à produire et réaliser la transition agroécologique. »

Un score minimum de 40 %

Toutefois, l’indicateur va au-delà de l’aspect sol. Il permet d’évaluer de manière simple, par une note comprise entre 0 et 100, le score agroécologique d’une ferme : couverts et travail du sol, gestion du carbone et de l’azote, des produits phytosanitaires, biodiversité et agroforesterie. Il s’applique à tous les systèmes de production. Grâce à cette évaluation, les techniciens construisent avec les agriculteurs un plan de progrès. « Nous avons défini un minimum de 40 % pour pouvoir parler d’une démarche agroécologique, précise Anne Trombini. Cela correspond par exemple à un agriculteur qui a commencé à prendre conscience de son sol, qui débute dans la mise en place de couverts végétaux et se lance dans les techniques culturales simplifiées, ou encore qui cherche à réduire l’usage des produits phytosanitaires et à séquestrer davantage de carbone. »

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L’Indicateur de régénération calcule le score agroécologique d’une exploitation - © D.R.
L’Indicateur de régénération calcule le score agroécologique d’une exploitation - © D.R.

L’indicateur de régénération évalue de manière simple, par une note comprise entre 0 et 100, le score agroécologique d’une exploitation.[/caption]

Devenir « technicien du vivant »

Pour aider les conseillers à prendre en main l’outil, Pour une agriculture du vivant a lancé un programme de formation « Techniciens du Vivant ». Elle dure deux jours et demi : bases agronomiques, mode de calcul de l’indicateur, évaluation au champ. Une soixantaine de conseillers ont déjà été formés.

Lors de sa phase de construction, l’indicateur a été testé sur 105 fermes avec l’aide de 15 techniciens du vivant, et avec des coopératives comme Cristal Union sur la betterave, Soufflet sur le blé, Pom’Evasion, etc. Les chambres d’agriculture de l’Oise et de l’Aube ont également participé à sa conception.

Système U et Pernod Ricard

Pour une agriculture du vivant espère que l’indicateur permettra de valoriser les démarches environnementales. « Il peut aussi bien être utilisé en accompagnement agronomique, qu’en structuration de filières ou dans les politiques publiques pour accompagner la création de valeur », ajoute Anne Trombini.

Il vise à être déployé au cours des trois prochaines années dans les filières agroalimentaires des adhérents de l’association, sur plus de 20 000 agriculteurs.

Des entreprises l’on déjà adopté : Pernod Ricard, Système U pour ses filières fruits et légumes, ou encore Brioche Pasquier sur le blé.

L’association met aussi à disposition sur la plateforme digitale une boite à outils intuitive pour accompagner l’utilisation de l’indice comme plan de progrès : catalogue exhaustif des formations en agroécologie, annuaire cartographié des acteurs, outils filières et pédagogiques etc.