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Nestlé lance un Institut des sciences agricoles pour accompagner ses fournisseurs

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Le groupe Nestlé veut structurer ses efforts de recherche via un Institut des sciences agricoles, inauguré le 3 mai à Lausanne. Parmi les sujets ciblés : la décarbonation de l’approvisionnement de la marque, à travers notamment l’agriculture régénératrice, déjà développée par Nestlé France.

Stefan Palzer, vice-président exécutif de Nestlé, a inauguré l’Institut des sciences agricoles de la - © D.R.
Stefan Palzer, vice-président exécutif de Nestlé, a inauguré l’Institut des sciences agricoles de la - © D.R.

« Pour accompagner l’évolution de notre approvisionnement vers plus de durabilité, Nestlé compte déployer des solutions basées sur la sience. » C’est par ces mots que Stefan Palzer, vice-président exécutif de Nestlé, a introduit l’inauguration de l’Institut des sciences agricoles de la marque, le 3 mai 2023 à Lausanne. Cet institut doit « traduire la science en solutions concrètes pouvant être mises en œuvre au niveau de l’exploitation, pour soutenir les agriculteurs dans le monde entier », complète son directeur, Jeroen Dijkman.

Agriculture régénératrice, mais pas seulement

Cette logique doit notamment s’appliquer à l’ambition de Nestlé de décarboner son activité, et notamment son approvisionnement agricole, pour atteindre la neutralité carbone en 2050. La marque a lancé un vaste programme d’agriculture régénératrice, qui se traduit en France par son implication dans le programme Sols vivants, impliquant plusieurs OS. Au-delà de l’empreinte carbone, d’autres paramètres de durabilité seront abordés par l’institut, dont la lutte contre le gaspillage d’aliments et de ressources, sans toutefois oublier la finalité des produits : leur commercialisation auprès des consommateurs.

Nestlé veut combiner le durable et le gustatif

« L’idée, par exemple, est d’orienter les agriculteurs vers les variétés en prenant en compte leurs atouts environnementaux, tout en prenant en compte le critère nutritif et gustatif », développe Jeroen Dijkman. Parmi les pistes de travail abordées figure aussi l’identification de légumineuses et de céréales les plus appropriées pour fournir des alternatives à la viande, aux fruits de mer et aux produits laitiers. À terme, cette logique sera renforcée et étendue à d’autres cultures.

Cet Institut des sciences agricoles ne part pas de zéro. Au-delà du site de Lausanne, il vise aussi à structurer les efforts de recherche de Nestlé déjà engagés, qui investit chaque année 1,7 milliard de francs suisses dans la recherche et le développement, impliquant plus de 4 000 personnes sur 23 sites à travers le monde. « Nestlé est une entreprise mondiale, mais une exploitation est ancrée localement, conclut Jeroen Dijkman. L’un de nos défis est de faire le lien entre nos différents sites à travers le monde pour apporter nos solutions dans les fermes. »