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« Nous souhaiterions engager une phytopharmaco-épidémiologie », informe Benoît Vallet, DG de l’Anses

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« Nous souhaiterions engager une phytopharmaco-épidémiologie », informe Benoît Vallet, DG de l’Anses
« Nous souhaiterions engager une phytopharmaco-épidémiologie », informe Benoît Vallet, DG de l’Anses

Auditionné le 26 octobre 2023 par la commission d’enquête sur l’échec des plans Écophyto de l’Assemblée nationale, Benoît Vallet a mis en avant le système de phytopharmacovigilance français, qui permet de suivre les produits phytosanitaires après leur mise en marché. Le directeur général de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, a donné pour exemple concret des résultats de cette phytopharmacovigilance, le retrait des produits à base de S-métolachlore, en raison des risques pour les eaux, et les restrictions d’utilisation du prosulfocarbe, retrouvé dans l’air.

Benoît Vallet a fait valoir la volonté de l’Anses d’aller plus loin : « On peut appliquer le même concept [que la pharmaco-épidémiologie] sur la phytopharmacovigilance et faire de la phytopharmaco-épidémiologie, c’est ce que nous souhaiterions pouvoir engager », a-t-il précisé. Selon lui, il suffirait juste d’uniformiser les données des registres phytosanitaires, qui sont déjà obligatoires, et de les étendre sur au moins 15 à 20 ans. Ces données à la parcelle, géolocalisées, qui correspondent à des données d’exposition, pourraient alors être croisées avec des données épidémiologiques, de santé humaine.