Les 25 % de terres bio en 2030 absents du Plan d’action bio adopté par les eurodéputés
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Les eurodéputés ont adopté, le 3 mai, le plan d’action de l’UE pour l’agriculture biologique. Tout comme la version votée par la commission agriculture du Parlement, le texte ne comprend pas l’objectif de 25 % de terres converties en bio en 2030. L’augmentation de ces surfaces est néanmoins prônée.
Le texte avait été adopté, à l’unanimité, par la commission agriculture du Parlement européen, le 31 mars. Les eurodéputés se sont exprimés, à leur tour, le 3 mai sur le plan d’action de la Commission européenne pour développer l’agriculture biologique. Ce dernier a été adopté de manière quasi-unanime (611 pour, 14 contre, 5 abstentions), sans modification. Tout comme le texte adopté par la commission agriculture, celui-ci n’inclut pas l’objectif fixé par la stratégie Biodiversité pour 2030, de 25 % de terres agricoles en bio à cette échéance. L’ensemble des amendements, dont celui demandant à ce que cette ambition soit inscrite dans le plan d’action, ont été rejetés. Un refus regretté par l’eurodéputé Éric Andrieu, qui note toutefois que le texte « va dans la bonne direction », le document prônant une augmentation du nombre de terres consacrées au bio. « Les objectifs du Green Deal et de la stratégie de la Ferme à la fourchette doivent devenir contraignants », plaide-t-il.
Vers la mise en place de stratégies nationales
Le document appelle par ailleurs à ce que les États membres développent leur propre stratégie, pour tenir compte « des différents points de départ ». Ainsi, « les plans d’action régionaux et locaux en faveur de la production biologique doivent également jouer un rôle dans le développement du secteur biologique », pose le texte. Sur le volet économique, le plan d’action souligne que si le bio « offre de meilleurs rendements économiques », il entraîne aussi un hausse des coûts de production : « [Cela] exige donc que les prix sur le marché, ainsi que l’aide directe, soient suffisants pour récupérer ces coûts de manière à permettre aux agriculteurs de bénéficier de revenus décents. » Et de préciser : « Des prix à la consommation plus élevés peuvent constituer un frein à l’expansion, mais ils sont actuellement nécessaires pour soutenir le secteur biologique. »