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S-métolachlore, l’Anses modifie la valeur réglementaire du métabolite ESA dans l’eau potable

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Selon l’Anses, la concentration acceptable du métabolite ESA du S-métolachlore dans les eaux destinées à la consommation humaine peut passer à 0,9 µg/L, au lieu des 0,1 µg/L pris en compte jusqu’à présent. L’Agence souligne toutefois que cette décision sera à réviser si le S-métolachlore était classé perturbateur endocrinien à l’issue de l’examen de sa demande de ré-approbation au niveau européen.

S-métolachlore, l’Anses modifie la valeur réglementaire du métabolite ESA dans l’eau potable
S-métolachlore, l’Anses modifie la valeur réglementaire du métabolite ESA dans l’eau potable

Selon l’Anses, le métabolite ESA de la substance active herbicide S-métolachlore peut être classé comme « non pertinent ». Il en résulte que la concentration de ce métabolite dans les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) peut atteindre réglementairement une valeur de vigilance de 0,9 µg/l, au lieu de 0,1 µg/l. Ce classement fait suite à l’examen de données complémentaires transmises par Syngenta et a conduit à un nouvel avis de l’Agence, mis en ligne le 30 septembre 2022.

Ce réexamen fait suite aux préoccupations liées aux signalements de quantification du métabolite dans l’eau potable. Ceux-ci avaient d’ailleurs conduit à des restrictions d’emploi des produits phytosanitaires à base de S-métolachlore et à une mobilisation de la profession agricole autour de la problématique.

Un réexamen dénoncé et qui pourrait être révisé

L’association Générations futures dénonce pour sa part une méthode d’évaluation qui ignore le principe de précaution. Selon elle, « l’Anses fait disparaître artificiellement la quasi-totalité des situations de non-conformité de l’eau potable liées à l’ESA », avec un simple « tour de passe-passe ».

La procédure de réévaluation du S-métolachlore est toujours en cours et prend du retard : l’approbation de la substance active a dû être prolongée jusqu’au 31 juillet 2023. L’Anses souligne que si le S-métolachlore était classé perturbateur endocrinien à l’issue de l’examen de sa demande de ré-approbation au niveau européen, la pertinence du métabolite ESA devra être réévaluée.