Référence agro

« Confirmer rapidement la validation du PSN pour préparer les assolements d’août », Philippe Heusele, AGPB

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Future Pac, ZNT, label bas-carbone ou encore conseil stratégique pour les produits phytosanitaires… Référence agro revient sur les principaux dossiers abordés lors des vœux de l’AGPB pour 2022, présentés à la presse le 13 janvier.

Philippe Heusele, secrétaire général de l’AGPB. - © D.R.
Philippe Heusele, secrétaire général de l’AGPB. - © D.R.

Le 13 janvier, l’Association générale des producteurs de blé se prêtait à l’exercice des vœux pour 2022, face à la presse. En marge de cette prise de parole, le secrétaire général de l’AGPB, Philippe Heusele, a commenté le calendrier de la révision de la Certification environnementale. « C’est une véritable satisfaction de voir des passerelles avec les écorégimes de la Pac, a-t-il rappelé. Maintenant, il va falloir être rapide dans la définition du niveau « CE2+ » qui permet l’une de ces passerelles. Plus globalement, la Pac aura une prise sur le travail des céréaliers pour les cultures qui seront semées dès cet été, au mois d’août pour les plus précoces. Cela laisse peut de temps pour s’organiser ! La France doit s’assurer que son PSN soit rapidement validé. »

Structurer le marché du carbone autour du LBC

Comme le vœux la tradition, un tour d’actualité a été proposé. Concernant la polémique des baguettes à 29 centimes proposées par Leclerc, après la vague de réaction du secteur agricole, l’AGPB affirme ne pas vouloir trop alimenter un buzz qui profite à l’enseigne. Philippe Heusele préfère insister sur des dossiers plus « constructifs », comme le label bas-carbone : selon lui, l’important est de rendre la méthodologie grandes cultures la plus accessible possible aux agriculteurs, afin qu’elle devienne la voie privilégiée de valorisation du carbone, pour laquelle « le marché est aujourd’hui atomisé et peu lisible ».

ZNT et conseil stratégique, l’AGPB appelle au pragmatisme

Concernant les ZNT, l’AGPB déplore les « allers-retours incessants autour d’un dossier douloureux pour les agriculteurs ». « Nous attendons un mode d’emploi clair sur les manières de prévenir les riverains, ajoute Philippe Heusele. Il faut que l’État définisse un protocole applicable par tous les agriculteurs, et non-anxiogène pour les riverains, souvent déjà tendus sur ce sujet. »

Enfin, Philippe Heusele exprime son souhait d’un déploiement « pragmatique » du conseil stratégique, suite à la séparation des activités de conseil et de vente des produits phytosanitaires pour la distribution. « Sans banaliser le conseil stratégique, il serait avisé de ne pas créer un nouveau dispositif de toutes pièces. Beaucoup de démarches, notamment de certification ou de labellisation, déjà bien ancrées en agriculture, drainent leur lot d’implication stratégique. Pourquoi ne pas mettre en place un système d’équivalence avec ces démarches ? »