Gestion de l’eau, le CGAAER dresse ses constats et recommandations pour l’agriculture
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La gestion de l’eau, d’un point de vue quantitatif, est au cœur d’une nouvelle publication du CGAAER. Le document, publié le 24 avril, prend la forme d’une synthèse de constats bien établis, et prône l’agroécologie dans les fermes où l’irrigation demeure impossible.
Le 24 avril, le CGAAER publie une note dédiée à la gestion de l’eau (accessible ici). Ce document revient sur un certain nombre de bilans déjà mis en avant dans de récentes publications, dans le sillage du Plan eau, dont le rapport centré sur la très sèche année 2022, auquel le CGAAER a contribué. Il dresse le même constat que la Cour des comptes sur la gouvernance de l’eau en forme de « millefeuille », générant une « articulation imparfaite de la gestion à l’échelle des bassins et sous-bassins, et à l’échelle administrative par départements et régions ».
Des constats confirmés
La brochure résume également le cadre juridique actuel, liste les impacts du réchauffement climatique sur le cycle de l’eau, et en particulier pour l’agriculture. Elle dresse enfin un panorama des stratégies envisageables pour sécuriser l’accès des agriculteurs à la ressource en eau. Le CGAAER évoque le souhait exprimé par le monde agricole d’irriguer les cultures grâce à de l’eau collectée dans des retenues, tout en notant les crispations que cette solution génère. L’optimisation des retenues existantes, dont l’inventaire est en cours, est suggérée, tout comme le développement de la réutilisation des eaux usées.
Gestion de l’eau et agroécologie
Pour les exploitations qui ne pourront pas être irriguées, « très majoritaires », la seule réponse possible est celle de l’adaptation, selon les auteurs de la note. Comment ? « En modifiant les pratiques agricoles pour faire évoluer l’agriculture vers l’agroécologie », via « l’augmentation de la biomasse des sols afin de mieux y retenir l’eau ». Le CGAAER note que la disponibilité rapide et suffisante d’alternatives agronomiques, mais aussi de débouchés, est un frein important à cette évolution. La note prône dont un nécessaire accompagnement des agriculteurs « en couvrant la prise de risque technique et financière ».