Référence agro

« Le conseil stratégique décolle enfin », Sébastien Windsor, Chambres d’agriculture France

Le | Politique

La conférence de rentrée des chambres d’agriculture a permis à leur président, Sébastien Windsor, de faire un tour de l’actualité. Il a ainsi abordé le déploiement du conseil stratégique phytosanitaire, qui s’est accéléré en 2023, mais aussi l’expérimentation du conseil climat qui, elle, a pris un léger retard.

« Le conseil stratégique décolle enfin », Sébastien Windsor, Chambres d’agriculture France
« Le conseil stratégique décolle enfin », Sébastien Windsor, Chambres d’agriculture France

En marge de la conférence de presse de rentrée de Chambres d’agriculture France, Sébastien Windsor, président du réseau, a expliqué que l’application du conseil stratégique phytosanitaire, CSP, s’accélérait sur le terrain. « Plusieurs Draaf et préfets ont accéléré sur ce dossier, qui décolle enfin », a-t-il affirmé. S’il n’a pas livré de chiffres au niveau national, il a précisé que dans sa région, la Normandie, le nombre de CSP avait bondi : « De 300, en tout, sur 2022, nous nous préparons à atteindre les 3000 en 2023. Dont près de 1800 demandes déjà formalisées. »

Trouver des équivalences au conseil stratégique

Le président de Chambres d’agriculture France a toutefois répété qu’il ne serait pas possible de traiter le CSP de l’ensemble des agriculteurs dans les temps, c’est-à-dire d’ici à la fin de l’année 2023. « Il faut réfléchir aux moyens de détendre le calendrier, sans quoi un grand nombre d’agriculteurs seront très bientôt dans l’impossibilité d’acheter des produits », a-t-il également répété. Il suggère ainsi un système d’équivalence : « Pour désengorger le processus, nous pourrions considérer que les exploitations pionnières sur le sujet des phyto, par exemple celles des réseaux Dephy, soient dans un premier temps considérées comme dans les clous. » Ce type de dispositif pourrait convaincre le ministère, qui n’est pas favorable à un report pur et dur de l’échéance actuelle.

Petit retard pour le conseil climat

Sébastien Windsor a également donné des nouvelles de l’expérimentation sur le conseil climat. Alors que l’objectif était de réaliser 1000 diagnostics personnalisés pour ce mois de septembre, le projet a pris du retard. « Les premières étapes ont été plus lentes que prévues, en raison de la lourdeur du cadre mis en place avec l’État, a-t-il reconnu. Mais les fermes sont ciblées, et les conseillers formés. Les premiers diagnostics sont en cours.  » Le président de Chambres d’agriculture France s’est, lors de cette conférence, inquiété de la pérennité du financement de ce conseil climat, au-delà de sa phase expérimentale.