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Parsada, 8 % des 106 lettres d’intentions concernent les grandes cultures

Le | Politique

Un document présenté le 12 février 2024, lors du Conseil d’orientation stratégique, Cos, révèle que 106 lettres d’intentions ont été réceptionnées suite à un appel à projet lancé en décembre dernier dans le cadre du Parsada. Le dispositif, intégré au plan Écophyto 2030, vise l’identification d’alternatives en prévision des retraits à venir de substances actives.

Agnès Pannier-Runacher lance, ce 15 mars 2024, un cycle de réunions pour comparer les réglementation - © D.R.
Agnès Pannier-Runacher lance, ce 15 mars 2024, un cycle de réunions pour comparer les réglementation - © D.R.

Trouver des alternatives en anticipation de futurs retraits de molécules : c’est l’objectif du Parsada, dispositif prenant part au plan Écophyto 2030. Suite à la validation de 14 plans d’actions, découlant des retours faits par les filières, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé le 19 décembre. Les différentes structures du monde agricole étaient invitées à se positionner sur les leviers et pistes d’action identifiés dans chaque plan d’action. Ces derniers ont été rédigés par chacune des huit task-forces filières, chargées de définir un ou plusieurs usages particulièrement sensibles aux possibles retraits de molécules.

La première relève, opérée le 31 janvier 2024, fait état de 106 lettres d’intention réceptionnées. C’est ce qu’indique un document présenté lors du Conseil d’orientation stratégique, organisé le 12 février 2024. Le Gouvernement y fait état de la « grande diversité des porteurs de projets » ayant répondu à cet appel, mais aussi de l’éclectisme des alternatives proposées.

Un tiers des lettres d’intention portées par les instituts techniques

Un quart des lettres d’intentions sont qualifiées d’interfilières. Viennent ensuite la vigne (21 %), les fruits et légumes (20 %), l’horticulture (13 %), les grandes cultures (8 %), l’Outre-mer (7 %), les semences (4 %), plantes à parfum (2 %) et l’agriculture biologique (1 %). Ces lettres d’intentions sont portées, en grande majorité, par les instituts techniques, à hauteur de 32 %. Viennent ensuite les entreprises (29 %), la recherche publique (13 %), les centres d’expérimentation (8 %), les chambres d’agriculture (8 %) et les coopératives (4 %).

Un « important travail d’ingénierie » est désormais à mettre en place, indique le document, pour « fusionner les projets similaires ou connexes décrits dans les lettres d’intention, mettre en cohérence les grappes de projets, etc. » Un appel à projets sera ensuite ouvert par FranceAgriMer. Les projets candidats seront évalués. Ceux qui seront retenus recevront alors leurs financements.

De premiers contrats pourraient être signés au Salon de l’agriculture

Pour le secteur des semences, le dispositif du Parsada, doté de 146 M€, est une très bonne nouvelle. « C’est la première fois que des moyens de cette ampleur sont déployés pour trouver des alternatives, indique Pierre Pagès, le président de Semae, à l’occasion d’une conférence de presse organisée le 14 février. Nous allons nous concerter avec les filières de grandes cultures pour voir comment être le plus efficace et ne pas nous disperser. » Selon Jean-Marc Bournigal, le directeur général de l’interprofession, de premiers contrats pourraient être signés dès le Salon de l’agriculture : « Certains projets s’inscriront dans le prolongement d’autres déjà en place, et pourraient donc rapidement être enclenchés. Quelques-uns d’entre eux pourraient concerner la filière semence, notamment sur les enjeux des altises ou des taupins, suite à la suppression du phosmet. »