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Planification écologique, la FNSEA compte intensifier ses échanges avec le Gouvernement

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La FNSEA entend bien combiner planification écologique et compétitivité agricole. C’est le message exprimé par son président, Arnaud Rousseau, lors d’une conférence de presse organisée le 31 août, et qu’il compte faire passer au Gouvernement en vue des prochaines échéances politiques.

Planification écologique, la FNSEA compte intensifier ses échanges avec le Gouvernement
Planification écologique, la FNSEA compte intensifier ses échanges avec le Gouvernement

« Nous avons laissé passer l’été, afin de prendre nos marques, mais dorénavant, nous allons intensifier nos discussions avec le Gouvernement. » Élu à la présidence de la FNSEA au printemps, Arnaud Rousseau s’exprimait le 31 août, lors d’une conférence de presse de rentrée. Il y a égrainé ses rendez-vous, récents ou à venir, avec les responsables de l’État : le 30 août avec Marc Fesneau puis Bruno Lemaire, le 31 août avec le secrétariat général de la transition écologique, ou encore le 7 septembre avec Emmanuel Macron. Avec un fil rouge : « mettre du concret » dans les politiques annoncées pour cet automne. À commencer par la planification écologique.

Combiner planification écologique et compétitivité

Sur ce dossier, Arnaud Rousseau partage les inquiétudes de son homologue de Chambres d’agriculture France, Sébastien Windsor, concernant les moyens financiers envisagés par l’État. « Nous avons besoin d’être fixés rapidement sur une enveloppe afin de se projeter, commente le président de la FNSEA. Le Gouvernement doit aussi être clair sur le périmètre de cette planification : une nouvelles batteries de décisions franco-françaises seraient mal perçues. » La FNSEA entend faire savoir aux ministres et élus qu’elle rencontrera que « la compétitivité de l’agriculture ne peut pas être le parent pauvre de la séquence politique qui s’ouvre », affirme Arnaud Rousseau.

La FNSEA méfiante au sujet d’Écophyto 2030

Un vigilance qui vaut aussi pour Écophyto 2030. « Si le plan est réellement annoncé à la mi-septembre, c’est qu’il aura été construit sans nous », lâche Arnaud Rousseau. Le Gouvernement a choisi d’échanger, au printemps, avec les interprofessions pour se projeter sur les futurs retraits de molécules, un chapitre important du futur plan. « La méthode n’a pas convaincu tout le monde, rappelle le président de la FNSEA. Pour ce qui nous concerne, nous restons sur notre approche : pas d’interdiction sans solution.  »

Arnaud Rousseau a pris le soin, tout au long de la conférence de presse, d’insister sur le fait que la FNSEA ne refusait pas de monter dans le train de la transition. « C’est tout le contraire ! a-t-il lancé. Mais nous serons attentifs à ce que cette transition soit compatible avec notre objectif, qui est de commencer, dès 2023/24, à enrayer la perte de souveraineté que nous constatons depuis plusieurs années. »