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Parsada, les deux premières lettres d’engagement ont été signées

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Les premières lettres d’engagement du ministère de l’Agriculture dans le cadre du Parsada ont été signées, le 1er mars 2024, à l’occasion du Salon de l’agriculture. Le dispositif spécial du plan Écophyto II+, doté de 14 plans d’action et d’un budget de 146 millions d’euros pour l’année actuelle, souhaite anticiper les impasses potentielles en matière de protection des cultures.

Les premières lettres d’engagement du ministère de l’Agriculture dans le cadre du Parsada ont été si - © D.R.
Les premières lettres d’engagement du ministère de l’Agriculture dans le cadre du Parsada ont été si - © D.R.

Parmi les 106 lettres d’intentions reçues lors de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé en décembre 2023, les deux premiers bénéficiaires du Parsada, dispositif du plan Ecophyto II+ qui vise à trouver des alternatives en prévision d’un éventuel retrait de molécules, sont désormais connus : Arvalis et Unilet. Les lettres d’engagement du ministère de l’Agriculture ont été signées et présentées au Salon de l’agriculture, le 1er mars 2024, par les ministres en charge de l’Agriculture, Marc Fesneau et Agnès Pannier-Runacher, et les représentants des deux structures lauréates. « Maintenir les capacités à protéger les cultures tout en préservant l’environnement et la santé » : tel est l’objectif du Parsada, doté de 14 plans d’action et de 146 millions d’euros de budget en 2024, présenté par Maud Faipoux, directrice générale de l’alimentation (DGAL). 

Chez Unilet, une réflexion autour de la gestion des adventices

Le premier projet ciblé est celui d'Unilet, l’interprofession française des légumes en conserve et surgelés, qui se voit doté d’un investissement de 3,9 millions d’euros. « Dès ce printemps 2024, et pendant cinq ans, il s’agira de déployer simultanément des programmes sur nos vingt cultures, détaille Cécile Le Doaré, directrice générale d’Unilet. Nos missions sont triples : établir des références inédites, comme des seuils de nuisibilité par culture pour une régulation optimisée ; innover avec des matériels guidés par l’imagerie et l’intelligence artificielle ; faire évoluer les pratiques culturales et proposer de nouvelles trajectoires de gestion des adventices au fur et à mesure que ces nouvelles méthodes seront éprouvées ».

Pour Arvalis, l’étude des graminées dans les rotations de grandes cultures

Le second projet, porté par Arvalis, traite de « la gestion des graminées dans les rotations de grandes cultures, un sujet critique pour l’ensemble des agriculteurs mais aussi des filières », comme le présente Norbert Benamou, directeur général d’Arvalis. Construit grâce à quinze autres partenaires, ce projet cible la moitié des actions préconisées (au nombre de 32) dans un plan d’action global d’Arvalis, « en se focalisant sur les actions qui peuvent avoir un impact à court et moyen termes, c’est-à-dire que d’ici 3-4 ans, nous ayons vraiment des résultats dans les champs », affirme Norbert Benamou. Les axes étudiés ? « Le partage du diagnostic, le désherbage mécanique, la pulvérisation de précision et, surtout, les méthodes de transfert ».

Un prochain appel à projets dans le cadre du dispositif Parsada sera lancé par FranceAgriMer, le 19 mars prochain.