Varenne de l’eau, les filières misent sur la sélection variétale et l’agronomie
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Les contributions des filières et des parties prenantes à la thématique 2 du Varenne de l’eau ont été présentées à l’occasion d’un webinaire organisé par le ministère de l’Agriculture, le 8 novembre. Des leviers, notamment sur la sélection variétale, ont été identifiés.
Les filières estiment que la sélection variétale est le premier levier permettant d’adapter l’agriculture aux changements climatiques. C’est ce qu’a indiqué Thierry Caquet, directeur scientifique environnement d’Inrae, à l’occasion d’un webinaire organisé par le ministère de l’Agriculture, le 8 novembre.
Ce résultat fait suite à l’organisation d’une consultation, entre juillet et septembre, permettant aux filières et aux parties prenantes de donner leur avis et recommandations, dans le cadre de la thématique 2* du Varenne de l’eau et de l’adaptation au changement climatique. 25 contributions ont été apportées par les filières, dont 17 par les filières végétales ; et 58 par les parties prenantes, dont les deux-tiers sont des usagers économiques de l’eau.
Des variétés rustiques et locales, adaptées aux changements climatiques
Selon les filières, les critères à renforcer sont la capacité de la variété à économiser l’eau, la tolérance au stress thermique, ou encore la résistance aux bioagresseurs. Des variétés à cycles courts et capables de capter du carbone seraient également à favoriser. « Les contributeurs mettent en avant des variétés rustiques et locales, précise Thierry Caquet. Des attentes sont formulées à l’encontre de la R&D de sélection sur les « petites espèces », les légumineuses à graines, le lin oléagineux. »
Les pratiques culturales sont considérées comme le deuxième levier permettant l’adaptation aux changements climatiques. Thierry Caquet a d’ailleurs admis : « La génétique ne répondra pas à toutes les attentes, il faudra une complémentarité avec l’agronomie ». L’exploitation des ressources hydriques et de l’irrigation, ainsi que le soutien à la R&D et à l’innovation ont ensuite été cités comme des leviers nécessaires. Les contributeurs espèrent une évolution des protocoles d’inscription des variétés et une adaptation du cadre réglementaire, la multiplication des travaux collectifs et trans-filières, à l’image du consortium PlantAlliance, ainsi que la possibilité de recourir à toutes les technologies, y compris aux NBT.
*Renforcer la résilience de l’agriculture dans une approche globale en agissant notamment sur les sols, les variétés, les pratiques culturales, les infrastructures agroécologiques et l’efficience de l’eau d’irrigation