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74 partenaires réunis pour adapter les productions végétales au changement climatique

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Le 29 avril, Vegepolys Valley a présenté officiellement le projet Climatveg. Il rassemble 75 acteurs privés et publics en Bretagne et Pays de la Loire dont les chambres d’agriculture, des coopératives et des semenciers.

74 partenaires réunis pour adapter les productions végétales au changement climatique
74 partenaires réunis pour adapter les productions végétales au changement climatique

Avec cinq millions d’euros sur quatre ans et pas moins de 74 partenaires, le projet Climatveg vise à favoriser la transition et la durabilité des systèmes de productions végétales face au changement climatique en Bretagne et Pays de la Loire. Il a été officiellement présenté le 29 avril par le pôle de compétitivité Vegepolys Valley, copilote avec la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, Arvalis-Institut du végétal et la station expérimentale du Caté située à Saint Pol de Léon dans le Finistère.

Il s’articule en trois objectifs :

  • partager de la connaissance sur les climats de 2030-2050, appréhender la résilience des exploitations et caractériser des scénarios d’adaptation ;
  • expérimenter des solutions innovantes centrées sur le choix du matériel végétal (adaptation des prairies, sécurisation de la production de blés fourragers, étude de la place de l’arbre….), la couverture du sol (en grandes cultures, l’impact de la couverture inter-rang en viticulture, et de la mircoflore du sol en cultures maraîchères), l’utilisation de la ressource en eau de la parcelle au territoire ;
  • partager les résultats auprès des décideurs.

Chambres d’agriculture, coopératives et semenciers

Une des forces du projet réside dans le nombre de partenaires que Climatveg a réussi à fédérer. « Nous voulons structurer un réseau d’experts sur ce sujet composés d’acteurs du territoire », explique Solen Lehérissey, ingénieure à Vegepolys Valley. Les chambres d’agriculture sont une des chevilles ouvrières de la démarche, tout comme les instituts techniques des filières végétales (Arvalis, IFV, CTIFL, Terres Inovia), l’Institut de l’élevage et l’Inrae.

Des coopératives sont également partie prenante : Agrial, la Cavac, la Coopérative du pays d’Herbauges, Terrena. « Nous voulons avoir une idée plus précise des potentiels de production dans les vingt prochaines années, afin de réfléchir à l’évolution des assolements, aux besoins futurs en eau, et à notre implication dans des nouvelles filières, explique Jean-Luc Lespinas, responsable du service agronomie de la Cavac. Nous cherchons du concret dans des projections qui nous semblent encore abstraites. »

Coconstruire avec les agriculteurs

Des semenciers, à l’instar de HM Clause, Jouffray Drillaud, Limagrain et Vilmorin Mikado, participent aussi au projet. Quant aux producteurs de légumes bretons, engagés par le biais du Cerafel, ils entendent trouver des pistes pour réduire leurs besoins en eau. « Nos cultures sont très sensibles à l’évolution du climat qui nous questionne sur la durabilité de nos systèmes de production », reconnaît Julien Serandour, animateur qualité et environnement au Cerafel.

Plus de 350 agriculteurs sont impliqués. Les partenaires souhaitent qu’ils jouent un rôle central, en coconstruisant et en expérimentant les solutions, afin qu’elles soient mises en œuvre plus rapidement, selon Michel Danton, élu à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire.