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Terrasolis évalue les outils de diagnostic carbone en grandes cultures

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Pour permettre aux agriculteurs d’avoir une idée plus précise de l’offre foisonnante sur les outils de diagnostic carbone, le pôle d’innovation Terrasolis a engagé des travaux de comparaisons des différents outils existants en grandes cultures. Les résultats devraient être communiqués au mois de mai.

Guillaume Defer, chargé de mission numérique chez Terrasolis, a présenté, le 22 mars à Reims, les tr - © D.R.
Guillaume Defer, chargé de mission numérique chez Terrasolis, a présenté, le 22 mars à Reims, les tr - © D.R.

Depuis la validation de la méthode grandes cultures pour le label carbone, les outils de calcul des émissions et du stockage de carbone se multiplient. De quoi donner le tournis à certains agricultures ou structures de conseil. Pour faire le point, le pôle d’innnovation Terrasolis, implanté dans le Grand Est, a entamé un travail de comparaison de ces différentes calculatrices. Les tests seront menés sur les 150 ha de la Ferme 112, site expérimentale du pôle. Des données sur le sol, les produits phytosanitaires, la fertilisation, les rendements seront analysées.

« La grille d’évaluation et le protocole sont en phase de finalisation, explique Guillaume Defer, chargé de mission numérique chez Terrasolis, lors d’un événement organisé par le pôle, sur le thème du carbone, le 22 mars à Reims. L’idée est de se référer à un panel d’indicateurs pour être utile à un large public : agriculteurs, conseillers, grand public. »

Quatre entreprises déjà engagées dans la démarche

Pour l’heure, quatre entreprises ont déjà accepté de participer à ces travaux : My Easy Farm, Sysfarm, Carbon Extract, rattachées au Label bas-carbone, et Soil Capital qui utilise le référentiel Cool farm tool. Des discussions sont, par ailleurs, en cours avec les porteurs du projet Rize. « Un des gros enjeux est d’uniformiser les données de ces outils, précise Guillaume Defer. L’objectif est de montrer aux agriculteurs quel outil est le plus intéressant en termes de base de données, dont la collecte est aujourd’hui très chronophage. »

Favoriser les interconnexions

Des réflexions sont également en cours pour potentiellement intégrer d’autres outils de diagnostic, concernant par exemple le sujet de la biodiversité (comme celui de Pour une agriculture du vivant ou d'Earthworm), ou des outils filières, comme Oléoze. « Les interconnexions entre ces différents outils manquent aujourd’hui, constate Guillaume Defer. Nous espérons que des interfaces monteront en puissance, pour permettre aux agriculteurs de chercher un maximum de financement. »

Les résultats de ces travaux seront synthétisés dans un livrable, annoncé pour le mois de mai 2022.